L’assurance vie est l'un des produits financiers préférés des épargnants français. Elle convient tout à fait à ceux qui souhaitent préparer leur passage à la retraite et ses avantages sont nombreux : épargner, protéger ses proches, préparer sa succession, le tout avec des avantages fiscaux importants.
Retraite et assurance vie
Les contrats d’assurance vie continuent d'avoir la cote auprès des Français qui épargnent
en prévision de la retraite. Il faut dire que ce type de placement offre plus de souplesse et de possibilités que les autres produits d’épargne actuellement disponibles sur le marché. Le passage à la retraite inquiète bon nombre d’actifs qui craignent avant tout la baisse conséquente du pouvoir d’achat. Pour combler l’écart entre le salaire et la pension de retraite, la solution est d’épargner dès que cela est possible.
La souscription d’une assurance vie est l’investissement par excellence selon les sondages puisqu’elle est le placement qui attire le plus d’épargnants : 1842 milliards d'euros placés sur des contrats d'assurance vie fin 2022 !
En optant pour une assurance vie, l’épargnant peut choisir d’investir son argent à long terme sur différents supports :
- des fonds en euros dont le rendement est assez faible, mais avec un risque inexistant puisque le capital est garanti ;
- des unités de compte (monétaires, actions, obligations, immobilier...). Ces placements ont une rentabilité plus importante et un risque plus élevé, même si pour des SICAV monétaires, par exemple, le risque est assez limité.
Comment gérer au mieux un contrat d’assurance vie ?
Le meilleur conseil que l’on puisse donner quand il s’agit d’épargner en prévision de la retraite est de commencer le plus tôt possible pour que l’effort financier ne soit pas trop important. Le moment propice se situe entre 35 et 45 ans. Plus on tarde à se lancer et plus l’effort d’épargne est important. Alors pour optimiser son contrat d’assurance vie, l'idéal est d'arbitrer entre les placements : fonds en euros et unités de compte.
En début de carrière, vous pouvez vous permettre d’investir une grande partie de vos avoirs dans des actifs plus risqués tels que la Bourse ou l’immobilier, dont le rendement est plus ou moins élevé.
Les fonds en actions sont des placements à long terme dont la rentabilité est, selon les statistiques, toujours positive sur une période supérieure à 10 ans. Malgré les risques, ce type de placement offre de bonnes perspectives de gains à un assuré dont le départ à la retraite n’est que dans 15, 20 ou 30 ans.
En fin de carrière, dans le cas où le passage à la retraite d’un détenteur d’une assurance vie est dans moins de 10 ans, il faut envisager une autre approche. À partir de 55 ans, en effet, l’objectif d’un épargnant ne doit plus être l’optimisation du rendement, mais la sécurisation du capital constitué. Comme tout le monde le sait, la Bourse est incertaine et à l’approche de la retraite, il vaut mieux investir un peu plus dans des fonds sans risque. L’assuré peut ainsi confier à son assureur la gestion de son contrat en optant pour des arbitrages automatiques. Le contrat multisupport de l’assuré évolue ainsi en fonction de son âge.
Sortie en capital, retraits programmés ou sortie en rente
L’un des avantages qui font de l’assurance vie le placement préféré des Français est le choix qu’elle offre en termes de sortie. Ce type de contrat propose une sortie à la carte qui permet aux assurés de garder le contrôle de leur épargne.
Le rachat partielVous avez la possibilité de récupérer en une fois le capital constitué et ainsi mettre fin à votre contrat. Si vous ne souhaitez pas disposer de la totalité de votre assurance vie en un seul retrait, le rachat partiel peut se faire en plusieurs fois. Dans le cas d’un déblocage en plusieurs opérations, vous pouvez mettre en place un système de retraits automatiques avec le concours de votre conseiller. Sinon, vous pouvez effectuer vous-même les retraits quand vous le souhaitez.
Le rachat programméDans le cadre de l'assurance vie, il est possible d'opter pour des « rachats partiels programmés ». Une façon de disposer chaque mois ou chaque trimestre d’une somme préalablement définie. Ces retraits programmés peuvent être interrompus à tout instant et reprendre plus tard sans le moindre frais.
La rente viagèreEnfin, vous pouvez choisir une sortie en rente viagère ou en rente temporaire (durée préalablement définie) afin de disposer d’un revenu supplémentaire une fois à la retraite. Cette sortie en rente peut être décidée au moment de la souscription de l’assurance vie. Cette rente « immédiate » implique le versement du capital par l’assuré en une seule fois et aucune opération de retrait n’est autorisée. Pour faire face aux nouveaux besoins liés à l’évolution de l’âge, les assureurs proposent également la rente « par paliers ». Ce dispositif permet d’adapter le montant des versements à l’âge de l’assuré. La sortie en rente peut aussi être décidée par l’épargnant en cours de contrat.
La rente « réversible »
Certains contrats d’assurance vie proposent qu’en cas de décès du bénéficiaire de la rente, le conjoint survivant puisse continuer à percevoir les versements, mais dont le montant est largement inférieur à celui perçu par le crédirentier. Il s'agit d'une rente « réversible » décidée au moment de la conversion du capital. Le conjoint d’un bénéficiaire décédé perçoit alors une rente viagère. Dans le cas où le conjoint survivant est de 10 ans le cadet du crédirentier, le montant de la rente peut ne représenter que 50 % de celui perçu par ce dernier de son vivant. En outre, l’assuré peut opter pour une garantie minimum afin qu’à son décès la rente puisse être versée à son conjoint tant que la durée de cette garantie n’a pas expiré.
Calcul de la rente
Pour le calcul de la rente, les assureurs doivent convertir le capital en appliquant un coefficient dont la valeur est basée sur les tables de mortalité officielles et donc sur l’espérance de vie de l’assuré. De ce fait, le montant de la rente est en fonction de l’âge à compter duquel le bénéficiaire souhaite percevoir la rente. Pour un capital donné donc, la rente perçue à partir de 65 ans est plus élevée que celle versée dès 60 ans.
Fiscalité des contrats d'assurance vie
La fiscalité de l'assurance vie reste avantageuse. Le capital investi n’est pas soumis à l’impôt, mais les intérêts qu’il produit sont, quant à eux, imposables. Dans le cas d’une sortie en rente, en revanche, les gains engrangés par le placement sont exonérés d’impôt, mais une fraction du montant de la rente est imposable. Cette part assujettie à l’impôt est définie en fonction de l’âge de l’assuré au moment du versement de la rente.
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