Les régimes spéciaux subventionnés à hauteur de 6,5 milliards d’euros en 2014
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Le ministère de l’Économie et des Finances a accordé une subvention de 6,5 milliards aux régimes spéciaux. Le montant de cette subvention reste stable par rapport à l’année 2013.
Le coût des régimes spéciaux restera élevé en 2014 : le ministère de l’Économie et des Finances prévoit une subvention de 6,5 milliards d’euros pour couvrir les retraites des anciens marins, des anciens employés de la SNCF, de la RATP, des mines et des autres branches incluses dans la catégorie des régimes spéciaux. Par rapport à l’année 2013, le montant de cette subvention accordée par l’État est stable.
Les régimes spéciaux affectés par un déséquilibre démographique
Les régimes spéciaux coûtent cher à l’État parce que le montant total des cotisations versées par les actifs n’arrive plus à couvrir les pensions des retraités. Par exemple, La SNCF compte actuellement 280 000 retraités, alors que les cotisants sont deux fois moins nombreux. Les cotisations des agents de la RATP ne permettent de payer que la moitié des pensions de retraite des assurés. Le régime des mines est la branche la plus affectée par ce déséquilibre démographique : si le nombre de mineurs à la retraite est estimé à plus de 150 000, il n’y a pratiquement plus de travailleurs qui cotisent.
Les avantages accordés aux affiliés des régimes spéciaux s’affaiblissent
Les assurés des régimes spéciaux sont bien connus parce qu’ils profitent de conditions plus avantageuses par rapport aux affiliés du régime général, d’ailleurs leur situation fait l’objet de nombreuses controverses.
Par exemple, le calcul de leur retraite est basé sur la moyenne des six derniers mois de salaires contre les 25 meilleures années pour les salariés du privé. Certains agents (conducteurs de train et conducteurs de métro) peuvent demander la liquidation de leurs droits à la retraite dès l’âge de 50 ans, pour les autres métiers, le départ est possible dès 55 ans.
Mais cet avantage commence déjà à diminuer avec les changements instaurés par les nombreuses réformes sur les des retraites. La réforme de 2008 prévoit l’augmentation de la durée de cotisation requise pour percevoir une pension à taux plein. La réforme de 2010 reporte progressivement l’âge légal de départ à la retraite pour tous les assurés et cet âge sera de 62 ans à compter de 2017.
Ces dispositions ont permis de limiter les dépenses de l’État. La stabilité de cette subvention est également assimilable au gel des pensions pendant 6 mois en 2014 : les retraites ne seront revalorisées par rapport à l’inflation qu’au 1er octobre 2014 et non au 1er avril.