La retraite des salariés et des particuliers qui travaillent à l’étranger
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Préparez votre retraite d’expatrié dans les meilleures conditions. Cotisez auprès de la caisse des Français de l’étranger. Prenez les bonnes dispositions en fonction de votre statut.
Les Français qui travaillent à l’étranger pour le compte d’une entreprise française peuvent être des employés détachés ou bien des salariés expatriés. Il est également possible de quitter la France dans un autre pays sans dépendre d’une société. Découvrez les informations suivantes pour bien préparer votre retraite, quel que soit votre statut.
La retraite du salarié détaché envoyé par une entreprise à l’étranger
Les salariés détachés pour une durée limitée peuvent continuer à cotiser auprès du régime général et des caisses complémentaires. Les conditions de couverture ne changent pas, mais il faut noter que la durée du détachement est limitée et varie d’un pays d’accueil à l’autre :
- Pays de l’Espace économique européen ou en Suisse : deux ans de détachement pouvant être prolongé d’une année ;
- Pays en dehors de l’Europe ayant signé une convention de sécurité sociale avec la France : la durée du détachement est déterminée dans la convention ;
- Pays en dehors de l’Europe et n’ayant pas signé d’accord de sécurité sociale avec la France : la durée du détachement ne peut pas excéder les 3 ans. Cette durée est toutefois renouvelable une seule fois.
Si ces seuils légaux sont dépassés, le salarié détaché devient un salarié expatrié devant la sécurité sociale.
La retraite du salarié expatrié travaillant pour le compte d’une entreprise française
Si le salarié quitte le pays dans le cadre d’une expatriation, son contrat de travail est suspendu et il ne cotise plus auprès du régime général, ni auprès des caisses complémentaires. Il sera affilié au régime de retraite obligatoire du pays d’accueil et cotisera pour acquérir des droits à la retraite selon les lois applicables sur place.
Si le pays d’accueil est membre de l’Union européenne, de l’Espace économique européen ou encore s’il a signé une convention de sécurité sociale avec la France, les périodes cotisées seront comptabilisées en tant que trimestres validés dans le calcul de la durée d’assurance permettant de définir le taux de votre retraite. Cependant, le calcul du montant de la retraite versée par les caisses françaises sera calculé sur la base de la durée cotisée dans l’Hexagone.
S’il s’agit d’un pays qui n’a pas signé de convention avec la France, les périodes cotisées ne seront pas prises en compte dans le calcul de votre retraite. Ainsi, quelle que soit votre situation, il est fortement recommandé de cotiser auprès de la caisse des Français de l’étranger (CFE) qui garantit le même niveau d’assurance que le régime de base. Parfois l’affiliation à la CFE est obligatoire lorsqu’elle est prévue dans une convention collective ou lorsque le pays d’accueil n’offre pas une protection sociale sécurisante. L’entreprise peut payer jusqu’à 60 % des cotisations.
La retraite des particuliers qui s’expatrient sans dépendre d’une entreprise
Si vous avez pris la décision de partir travailler à l’étranger, quelles que soient les relations du pays d’accueil avec la France, il est conseillé de cotiser auprès de la CFE pour continuer à acquérir des droits en France. Il faut noter que vous devriez payer la cotisation en totalité parce que vous n’avez pas d’employeur français : vous vous acquitterez ainsi de 16,95 % de vos revenus dans la limite du plafond de la Sécurité sociale fixé à 6 364 euros pour l’année 2014. Cette démarche vous permettra de valider 4 trimestres par an.
Les expatriés peuvent adhérer à la CFE dans les 10 ans qui suivent le début de leur expatriation. Le rachat à postériori de trimestres au titre des périodes d’expatriation non cotisées est également possible dans les 10 ans qui suivent le dernier jour d’activité à l’étranger.