Les cotisations de retraites complémentaires pourraient augmenter
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Si le patronat s’est toujours opposé à toute hausse de cotisation des retraites complémentaires, les représentants ont été moins catégoriques lors de la deuxième réunion de négociation sur les retraites complémentaires du privé.
La hausse des cotisations de retraite pourrait finalement figurer parmi les mesures à appliquer pour garantir la survie des régimes complémentaires. Lors des négociations sur les retraites complémentaires du 20 mars 2015, le patronat s’est montré plus souple lorsque cette piste a été abordée.
Rappelons que le Medef a déjà indiqué que cette mesure alourdirait les charges qui pèsent déjà sur les entreprises et porterait atteinte à leur compétitivité à l’international. Dans le document de travail du patronat sur lequel les dernières négociations ont été basées, il n’y a aucune référence à une hausse de cotisation.
Un effort consenti par les actifs, les retraités et les employeurs
Lors des négociations du 20 mars 2015, le patronat a fini par revoir sa position : en effet, Claude Tendil, le négociateur du Medef, a déclaré que l’organisation n’est pas figée et que l’objectif est de résorber le déficit dès 2020, mais aussi de rétablir l’équilibre technique. Le patronat n’a pas eu le choix parce que les organisations syndicales ont joué sur la participation de toutes les parties concernées (actifs, retraités et employeurs) aux efforts pour atteindre ces objectifs.
D’autres changements en faveur des actifs et des retraités
Si le Medef a recommandé l’instauration d’un abattement temporaire et dégressif sur les pensions complémentaires entre 62 ans et 67 ans pour pousser les actifs à retarder leur départ en retraite, des changements en faveur des salariés ont été évoqués lors de la dernière réunion : la mesure ne concernerait que les générations nées à partir de 1959, contre 1957 dans le document de travail. Par ailleurs, la minoration maximum sera de 20 % ou de 30 % pour un départ à 62 ans, et non plus de 40 %, comme il est prévu dans les propositions du Medef.
La piste d’une désindexation est actuellement privilégiée par les partenaires sociaux : cette mesure ne permettra de réaliser qu’une faible économie si le taux d’inflation est bas. C’est pour cette raison qu’une petite hausse des cotisations est envisagée : en effet, les syndicats estiment qu’il s’agit d’une disposition efficace pour résorber les déficits.