Septembre 2024
Travailler après la retraite : une réalité pour de nombreux Français
- Le
- Écrit par Stephane Duvignol
En 2023, un peu plus de 10 % des nouveaux retraités ont choisi de poursuivre une activité professionnelle, selon le rapport de l’Insee intitulé « Emploi, chômage, revenus du travail ». Si cette décision peut sembler surprenante, elle s’explique souvent par des impératifs financiers. Retour sur ces retraités français qui travaillent encore.
Une reprise d’activité souvent rapide favorisée par le cumul emploi-retraite
Ces statistiques de l’Insee, rendues publiques en juillet 2024, montrent que la reprise d’une activité intervient fréquemment peu après la liquidation des droits à la retraite. Les personnes ayant mis fin à leur carrière à 63 ans ou plus, notamment, sont nombreuses à retourner au travail après une coupure de seulement six mois. Les indépendants sont particulièrement concernés par ce phénomène, car 33 % d’entre eux poursuivent leur profession au cours du semestre suivant le premier paiement de leur pension.
Le dispositif de cumul emploi-retraite, qui permet, sous conditions, de concilier revenus d’activité et pension, a considérablement facilité cette transition pour les seniors. Depuis la réforme de 2023, il est même possible de constituer de nouveaux droits à la retraite en continuant à travailler. Ainsi, après quelques années, ces actifs perçoivent une somme plus importante, synonyme d’un meilleur confort de vie pour leurs vieux jours.
Travailler après la retraite : une préoccupation financière prédominante
Pour une large majorité des retraités qui reprennent le travail sans réel temps de pause, la motivation principale est d’ordre financier. Selon l'étude de l'INSEE, près de 40 % d’entre eux indiquent être en quête d’un complément de revenus. Cette nécessité est particulièrement marquée chez les employés, les professions intermédiaires et les ouvriers. Dans ces catégories socioprofessionnelles (CSP), les pourcentages de seniors encore actifs par besoin d’argent s’élèvent respectivement à 30 %, 18 % et 16 %.
Les contraintes liées au logement jouent également un rôle important :
- 23 % des retraités cumulant emploi et retraite n’ont pas fini de rembourser un crédit immobilier ;
- 21 % doivent payer un loyer.
Des ressources additionnelles sont indispensables pour couvrir ce poste de dépense conséquent. Pour 17 %, la présence d’un enfant à charge constitue un facteur incitant à poursuivre une activité professionnelle après la retraite.
Travailler après la retraite pour le plaisir
Si les raisons financières sont le moteur de la majorité des retraités, de nombreux autres le font sans contrainte spécifique.
C’est le cas de 36 % des retraités, indique l’étude de l’Insee. Parmi eux :
- 21 % évoquent l’amour du travail ;
- contre 15 % qui se justifient par le maintien d’une vie sociale ;
- 13 % qui parlent d’un simple plaisir, parce qu’ils en retirent de la satisfaction.
Ces aspects pèsent lourd dans la balance pour 36 % des indépendants, 22 % des anciens cadres et 46 % des personnes diplômées du supérieur. 39 % d’entre eux sont partis à la retraite à un âge avancé (63 ans ou plus), témoignant ainsi d’une volonté de prolonger leur vie active.
Depuis la réforme des retraites, le cumul intégral emploi-retraite est autorisé pour tous les retraités, sous réserve d’avoir liquidé leur pension initiale à taux plein. Cela implique, soit :
- d’avoir atteint l’âge légal de la retraite (62 ans en 2023) et validé le nombre minimum de trimestres requis ;
- d’avoir atteint l’âge d’annulation de la décote (67 ans en 2023).
Si ces conditions d’âge et/ou de durée de cotisation ne sont pas remplies, le cumul reste possible, mais il est plafonné. Le montant additionné des revenus et de la pension ne doit pas dépasser un certain seuil.
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Les 4 changements de la rentrée à retenir pour votre budget
- Le
- Écrit par Katia Fleury
1. Revalorisation des petites pensions pour plus d'un million de retraités
Il y a un an, dans le cadre de la réforme des retraites, une disposition prévoyait la revalorisation des petites pensions (travailleurs ayant évolué tout au long de leur vie active au SMIC ou à un salaire proche).
Une mesure qui concerne environ 1,7 million de retraités et prévoit une augmentation mensuelle de 60 euros brut, si une carrière complète est justifiée (soit 120 trimestres cotisés). Mais à ce jour, seuls 600 000 allocataires ont touché leur dû.
Ce sont donc près de 1,1 million d’allocataires éligibles qui vont enfin percevoir ces 60 euros supplémentaires par mois, avec une régularisation rétroactive équivalente à 12 mois de hausse en une seule fois, soit un montant total d’environ 700 euros.
La Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) s'est exprimée et a attribué ce retard à une gestion complexe des dossiers, notamment pour les assurés ayant cotisé dans plusieurs régimes différents.
👉 Le traitement des dossiers est en cours, avec une revalorisation annoncée pour le 1ᵉʳ septembre et un versement sera effectif le 9 octobre qui sera automatiquement crédité sur les comptes des concernés.
2. Une première échéance pour votre impôt sur le revenu
Si l'été a été synonyme d'un remboursement du fisc pour un certain nombre de ménages, pour près de 10 millions de contribuables, la rentrée est celle du prélèvement du solde des impôts 2024 !
👉 Le prélèvement interviendra le 26 septembre :
- en une seule fois si votre solde est inférieur ou égal à 300€ ;
- en 4 échéances s'il est supérieur à cette somme : 26 septembre, 25 octobre, 25 novembre et 27 décembre.
Notez également l'arrivée du paiement de la taxe foncière, exigible au 15 octobre !
3. L'ajustement du taux de prélèvement à la source
La rentrée 2024, c'est aussi le moment d'ajuster votre prélèvement à la source. Pour faire suite à votre déclaration de revenus 2023, le service des impôts recalcule en effet votre taux de prélèvement à la source pour être au plus juste de ce que vous devez payer à l'année.
Vous avez bien sûr la possibilité de corriger votre taux en vous rendant sur votre espace particulier. En fonction de votre situation et des changements majeurs, indiquez vos nouvelles sources (ou pertes) de revenus pour estimer votre nouveau taux de prélèvement à la source.
👉 Vous êtes perdus ? N'hésitez pas à contacter le service des impôts en ligne : des rendez-vous téléphoniques ou physiques vous seront alors proposés.
4. L'automatisation du droit à la bourse scolaire pour les collèges et lycées
À partir de cette rentrée 2024, les octrois de bourses deviennent automatiques. Si votre enfant est au collègue ou au lycée, inutile de remplir une demande spécifique pour bénéficier d'une bourse scolaire, à condition d'avoir consenti à ce dispositif. Notez que les demandes de bourse se feront selon les modalités habituelles du 1ᵉʳ septembre au 17 octobre 2024.
Cette aide financière accordée aux familles est soumise à conditions de ressources et se décline en 6 échelons selon votre revenu fiscal de référence 2023.
- une aide allant de 114 € à 495 € pour le collège ;
- une aide allant de 474 € à 1.008 € pour le lycée.
👉 Un simulateur officiel est disponible pour vérifier votre éligibilité.
Revalorisation des pensions de retraite au 1er septembre
- Le
- Écrit par Katia Fleury
Ce mois de septembre est synonyme d'une revalorisation de la pension de retraite de plus d'un million de Français aux revenus modestes. Ils vont en effet voir leur pension mensuelle grimper de 60 euros en moyenne. Cette revalorisation, initialement prévue pour l’automne 2023 dans le cadre de la réforme des retraites, avait été reportée. Une régularisation rétroactive équivalente à 12 mois de hausse en une seule fois, soit un montant total d’environ 700 euros.
Une augmentation mensuelle de 60 euros retardée d’un an
La réforme des retraites, c'était il y a tout juste 1 an ! Une disposition prévoyait la revalorisation des pensions des anciens travailleurs ayant évolué tout au long de leur vie active au SMIC ou à un salaire proche.
Une mesure qui concerne environ 1,7 million de retraités et prévoit une augmentation mensuelle de 60 euros brut, à condition de justifier d’une carrière complète (soit avoir cotisé 120 trimestres). Cependant, seuls 600 000 allocataires ont touché leur dû à ce jour.
Les 1,1 million d’allocataires éligibles restants ont dû patienter jusqu'à aujourd'hui pour percevoir ces 60 euros supplémentaires par mois.
Dans un communiqué publié sur son site internet, la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) a attribué ce retard à une gestion complexe des dossiers, particulièrement pour les assurés ayant cotisé dans plusieurs régimes différents.
👉 Le traitement des dossiers est en cours, avec une revalorisation annoncée pour le 1ᵉʳ septembre. Le versement sera effectif le 9 octobre et sera automatiquement crédité sur les comptes des concernés.
Importance du relevé de carrière pour bien préparer sa retraite
Cette situation rappelle l’importance de bien anticiper sa retraite, notamment en remplissant correctement son relevé de carrière. Ce document détaille, pour chaque période d’activité du travailleur, les informations indispensables au calcul de sa future pension :
- le nombre de trimestres acquis ;
- les revenus cotisés ;
- les régimes de retraite concernés.
Toutes les périodes sont prises en compte, qu’elles aient été salariées, non salariées ou assimilées retraite. Ce relevé permet ainsi à chaque actif de suivre l’évolution de ses droits, et si nécessaire, de demander au plus tôt des rectifications ou des ajouts auprès de la caisse à laquelle il est affilié.
Grâce à ce récapitulatif, le futur retraité peut estimer la date à laquelle il pourra sortir de la vie active, et anticiper ses besoins financiers.
Attention, s’il n’a pas complété le nombre de trimestres requis pour bénéficier du taux plein, ou si le montant de sa pension est trop faible, il dispose de différentes options :
- rester en activité quelques années de plus ;
- liquider ses droits et reprendre un emploi dont les revenus sont cumulés avec la pension…
Afin d’améliorer le sort des retraités percevant de petites pensions, la réforme des retraites a introduit des mesures spécifiques. Ainsi, le seuil a été relevé de 100 euros par mois depuis le 1ᵉʳ septembre 2023 pour quelque 1 million d’allocataires, dont 800 000 anciens salariés du secteur privé. Par ailleurs, 200 000 retraités ayant eu une carrière complète sont éligibles au minimum garanti fixé à 85 % du SMIC net, soit autour de 1 100 euros par mois en 2023.
Principales mesures de la réforme des retraites
- Comprendre la réforme
- Réforme des retraites : Tout ce qui change au 1ᵉʳ septembre 2023
- Analyse d'un cas avant et après la réforme
- Contenu du texte définitif applicable au 1ᵉʳ septembre 2023
- Calcul de l'âge de départ
- Déterminer et comprendre l'âge de départ à la retraite
- Majoration de 5 % dès le premier enfant : Explication sur ce projet de la réforme
- Rachat de trimestres et reforme des retraites. Quel intérêt ?
- La pension de réversion dans la réforme des retraites
- Cumul emploi retraite : Explications
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- Retraite progressive : Explications
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- La fin des régimes spéciaux