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Combien ça coûte d'être vieux en France en 2024 ?
- Le
- Écrit par Katia Fleury
Selon l’Assurance retraite, la France comptait 15,3 millions de retraités au 31 décembre 2023. Parmi eux, 92 % (Étude de Harris Interactive 2022), souhaitent rester chez eux le plus longtemps possible et ainsi “bien vieillir” à domicile. Mais combien cela coûte d’être « vieux » en France lorsque l’on a 65 ans, 75 ans ou 85 ans ? Découvrez notre baromètre 2024 avec Silver Alliance en exclusivité pour Le Parisien.
Découvrir notre baromêtre 2024 du bien vieillir
Combien ça coûte d'être vieux en 2024 : +3,65 % en 1 an
Pour la cinquième année consécutive, Retraite.com et Silver Alliance ont établi le coût du bien vieillir à domicile pour 3 tranches d’âge :
- entre 65 et 75 ans ;
- entre 75 et 85 ans ;
- 85 ans et plus.
👉 Les variations des tarifs de 19 produits et services ont été analysés : mutuelle, aide à domicile, livraison de repas, frais de transport ou d'équipements nécessaires à la mise en place d’un environnement sécurisé et confortable (en dehors des dépenses contraintes de loyer, eau, électricité, alimentation).
Pour chaque tranche d’âge, Retraite.com et Silver Alliance ont étudié le prix des produits et des services, de l’entrée de gamme jusqu’au premium, afin de proposer un panier moyen pour chaque niveau de revenus. Pour ce faire, près de 200 devis ont été analysés.
« Cette année, comme lors des années précédentes, l’augmentation globale des tarifs a été supérieure à l’inflation avec une augmentation annuelle de + 3,65 %. Cette envolée des tarifs est de près de 20 % sur 5 ans (20,84 %) alors que l’augmentation moyenne de l’inflation est de 14,80 % et celle du SMIC de 17,06 % en 5 ans. C’est un paradoxe dans un environnement où les nouvelles technologies devraient permettre d’optimiser les prix. En revanche, à tarif équivalent, l’offre de service se trouve augmentée. C’est par exemple le cas des appareils auditifs, qui offrent un appareillage largement plus performant et miniaturisé en 2024 qu’en 2019 pour un tarif quasi équivalent. » précise le fondateur de Retraite.com
À titre de comparaison, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) estimait à 2 310 € le prix moyen pour un mois en EHPAD par personne en 2023[1]. Un chiffre qui a augmenté de plus de 15 % en 5 ans, puisqu’il était de 2004 € en 2019[2].
Pour Benjamin Zimmer, Directeur délégué de la Silver Alliance :
« Cette inflation est donc légèrement supérieure à l’inflation générale, qui est de 3 % selon les derniers chiffres publiés par l’INSEE en août 2024. Les Français, et plus largement notre société, doivent anticiper qu’ils vont devoir aménager leur lieu de vie et peut être déménager pour s’assurer la présence de services de proximité, afin de vivre le mieux et le plus longtemps possible dans un domicile qu’ils ont choisi. »
L’envolée des tarifs des mutuelles a été particulièrement forte en 2024 avec plus de 9 % d’augmentation en un an (données de notre baromètre). Cette augmentation est significative également pour les services à la personne, ce qui s’explique par un environnement de revalorisation des salaires, engendrant une augmentation des coûts pour les entreprises et par ricochet en partie sur les clients.
Le coût du bien vieillir à domicile pour chaque profil
👉 Sur 5 ans, l’augmentation globale de notre baromètre axé sur la comparaison de 19 services et près de 200 devis fait apparaitre une hausse supérieure à l’inflation.
Évolution | Baromètre | Inflation | Smic | Aspa |
2023/2024 | +3,65 % | 3 % (09/2024) | 3,12 % (1.801 €) | +9,15 % (1.049 €) |
2019/2024 | +19,65 % | +14,80 % | +17,04 % | +16,15 % |
En 2024, la hausse s’établit à + 3,65 % par rapport à 2023 et + 19,69 % depuis 2019.
En 2024, ce coût mensuel s’établit par profil à :
- 704 € par mois pour les 65-75 ans (vs 695 € en 2023), soit + 1,01 % par rapport à 2023 ;
- 912 € par mois pour les 75-85 ans (vs 885 € en 2023), soit + 3,05 % par rapport à 2023 ;
- 2 165 € par mois pour les + 85 ans (vs 2070 € en 2023), soit + 4,59 % par rapport à 2023.
L'analyse dans le détail :
- entre 65 et 75 ans, les frais de transports (stables) restent un des principaux postes de dépenses avec des retraités encore très actifs suivis par les frais de mutuelle (+ 9 %) ;
- entre 75 ans et 85 ans, la santé reste encore le premier poste de dépense, avec des tarifs de mutuelles en forte hausse. L’âge avançant, les seniors ont tendance à diminuer leurs déplacements et ont de plus en plus de mal à accomplir certaines tâches du quotidien. Par conséquent, leurs frais de prestations de services à domicile (ménage, portage de repas…) sont plus élevés. Le matériel médical et de confort, tel que les cannes, fauteuils et autres produits d’aménagement intérieur, subit une hausse proche de l’inflation ;
- enfin à partir de 85 ans, la dépendance et l’accès à des soins d’accompagnement (services à domicile, garde de nuit) deviennent le premier poste de dépenses. Les tarifs de certains autres services restent stables. C’est le cas des prothèses auditives ou des offres liées à l’aménagement de la salle de bain. Les tarifs de ces solutions évoluent peu grâce au 100 % santé et à de nouvelles aides comme la mise en place au 1ᵉʳ janvier 2024 de MaPrimeAdapt’.
Focus sur les aides de l’État pour accompagner la dépendance
Ce baromètre prend en compte uniquement le crédit d’impôt sur certains services.
👉 Il ne tient pas compte des autres aides publiques et privées, nationales ou locales, permettant de réduire les dépenses des solutions pour accompagner la prise en charge du vieillissement.
Pour Benjamin Zimmer, CEO et cofondateur de Silver Alliance,
« Ce baromètre donne aux Français des indicateurs pour qu’ils puissent anticiper des dépenses potentielles à venir lorsqu’ils vont vieillir chez eux. Ces dépenses peuvent varier en fonction des aides que peuvent obtenir les Français en fonction de leurs ressources. Si la réforme 100 % santé, mise en place début 2020, a marqué la volonté des pouvoirs publics d’améliorer l’accès aux soins pour tous et de garantir une prise en charge totale de certaines prestations (en dentaire, en optique et en aides auditives) nous pouvons souligner que l’État participe à présent au financement de l’aménagement du domicile des français les moins aisés avec le déploiement de MaPrimeAdapt’». Il poursuit : « cette étude apporte des éléments quantifiés qu’aucune autre étude n’a jamais révélé en France et ce depuis 5 années consécutives. Il s’agit là d’un travail important d’analyse des besoins des Français pour rester à domicile et de collecte de données permis avec l’ensemble des marques membres de Silver Alliance. »
Évolution des tarifs des 19 solutions analysées
La comparaison de l’évolution des tarifs des 19 solutions analysées depuis 2020 montre que certains services sont en hausse ou en baisse, voire stables par rapport à 2023.
Les principaux services en baisse ou stables
- l'audition ;
- les abonnements : téléphonie, vidéosurveillance…
- les clubs et associations ;
- la garde de nuit à domicile ;
- les dépassements d’honoraires santé.
Les principaux services en hausse
- la mutuelle ;
- les transports (essence) ;
- les services à domicile : aide de jour, ménage, jardinage…
- la livraison de repas à domicile ;
- l'emménagement / déménagement.
« Cette étude, actualisée chaque année, permet de suivre les tendances tarifaires, technologiques et sociales afin d’apporter aux Français une mesure préventive du vieillissement », conclut le fondateur de Retraite.com.
La méthodologie du baromètre dédié au "Bien vieillir" en France en 2024
Pour la cinquième année consécutive, le baromètre a étudié les tarifs de 19 produits et services, de l’entrée de gamme jusqu’au premium, classés en cinq catégories :
- veiller sur sa santé : mutuelle, audition, optique, produits d’incontinence, médicament ;
- aménager son logement : aménagement de salle de bain, barre de soutien, déambulateur ;
- bien vivre chez soi : aide à domicile, téléassistance, garde de nuit ;
- profiter de son temps : clubs et associations, téléphonie et solutions de communication ;
- autres services : aide administrative, transport…
👉 5 règles qui structurent les indicateurs créés par ce baromètre :
Règle 1 : Le coût moyen du bien vieillir à domicile est établi selon 9 profils de personnes âgées de 65, 75 et 85 ans. (3 profils par âge)
Règle 2 : Le tarif de chaque produit ou service étudié est établi selon plusieurs gammes tarifaires quand cela est possible :
- Entrée de gamme
- Milieu de gamme
- Haut de gamme
Ces tarifs sont calculés avec chacun des membres de la Silver Alliance lorsque cela est possible.
Règle 3 : Les remboursements de frais de santé sont calculés en fonction de la gamme de tarif de la mutuelle choisie, par profil.
Règle 4 : Le tarif de chaque produit ou service est établi en fonction de la durée de vie dudit produit ou service s’étalant de 1 an à 10 ans. Ainsi, tous les services ont été calculés sur une durée de vie annuelle sauf les produits ou services suivants :
- Optique : 3 ans
- Appareil auditif : 4 ans
- Matériel médical : 4 ans
- Aménagement de salle de bain : 10 ans
- Emménagement / déménagement : 10 ans
- Téléphonie : 3 ans
Règle 5 : Les crédits d’impôts liés à certains services ont été pris en compte dans le calcul :
- Aide à domicile
- Garde de nuit
Afin d’être au plus proche de la réalité du portefeuille des seniors, Retraite.com et Silver Alliance ont fait le choix d’analyser le coût des services pour une retraite faible de 961 € [1], une retraite moyenne de 1 531 € [2 ou une retraite élevée de 3 195 € par mois à taux plein.
[1] ASPA 2024 : 1049,04 € / mois pour une retraite à taux plein
[2] Retraite moyenne en France en 2023 : 1 531 € net des prélèvements sociaux (Source DREES)
À propos de la Silver Alliance
Créée en 2018, Silver Alliance, filiale de Oui Care, est la première alliance de marques dédiée au mieux vieillir à domicile. De la startup aux grandes entreprises, la Silver Alliance fédère des acteurs de la Silver économie avec un objectif : accélérer le développement de produits et services complémentaires permettant aux Français de rester vivre chez eux le plus longtemps possible ; ce pour répondre au mieux à la transition démographique et à la séniorisation de la société. Cette initiative unique en France réunit 30 spécialistes du secteur.
Pour en savoir plus : www.silveralliance.fr
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Pour Retraite.com |
06 63 94 13 20 |
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Avec une collecte record en septembre, l’assurance-vie confirme son attrait
- Le
- Écrit par Stephane Duvignol
Les dépôts sur les contrats d’assurance-vie ont sensiblement progressé après les vacances estivales, confirmant son titre d’« instrument d’épargne privilégié » des Français. Selon les données publiées par France Assureurs le 29 octobre dernier, la collecte sur ce produit a atteint 2,5 milliards d’euros pour le mois de septembre. Ce chiffre démontre une nette amélioration par rapport aux 782 millions d’euros et 1,9 milliard d’euros enregistrés respectivement en août et en juillet.
Assurance-vie : une dynamique exceptionnelle à la pression inflationniste
Une croissance annuelle impressionnante, puisque 12 mois plus tôt, la collecte nette se chiffrait à seulement 30 millions d’euros. Cette performance est d’autant plus remarquable que cette période est habituellement peu favorable à ce type de placement. En effet, le budget des ménages est sous pression en raison de la rentrée scolaire, des prélèvements locaux, comme la taxe foncière en octobre ou la dernière échéance pour l’impôt sur le revenu.
« Quatre décollectes ont même été observées en septembre depuis 1997, en 2011, 2012, 2016 et 2020 », rappelle Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’Épargne. Celle-ci avait atteint respectivement -1,8 milliard, -3,08 milliards, -553 millions, et -246 millions d’euros. De plus, au cours de la dernière décennie, la collecte moyenne pour ce mois est restée inférieure à 700 millions d’euros, soulignant le caractère exceptionnel du montant actuel.
Les multiples facteurs derrière cette collecte record en assurance-vie
Cette dynamique de l’assurance-vie a été portée par un véritable bond des cotisations, avec un total de 12,3 milliards d’euros versés, soit 7,4 milliards de plus qu’en août. Ces sommes ont majoritairement été allouées aux fonds en euros, pour un montant de 8,2 milliards d’euros.
À l’inverse, les unités de compte, affectées par les contre-performances boursières, représentaient seulement un tiers de la collecte brute mensuelle, un niveau historiquement bas depuis le début de l’année. Dans le même temps, les prestations ont régressé de 12 % sur un an, pour s’établir à 9,8 milliards d’euros.
Dans le détail :
- les rachats sur les fonds euros ont diminué de 13 % ;
- tandis que celles sur les unités de compte ont baissé de 10 %.
👉 Les rachats sur les trois premiers trimestres de 2024 ont reculé de 3,9 milliards d’euros par rapport à 2023, pour un total de 108,1 milliards d’euros.
Philippe Crevel attribue le repli des rachats sur leurs fonds en euros à « l’amélioration du rendement de ces placements, encouragée par les assureurs qui ont appliqué des taux bonifiés ». Il ajoute que « l’assurance-vie a gagné en compétitivité face à d’autres formes d’épargne grâce à la baisse des taux sur les dépôts à terme ».
L’assurance-vie a maintenu sa position de premier produit d’épargne en France. En témoigne son encours global de 1 977 milliards d’euros en septembre.
L’assurance-vie, un placement de référence pour l’avenir
Le directeur du Cercle de l’Épargne anticipe des résultats toujours positifs pour l’assurance-vie pour la fin de l’année.
En effet, toutes les conditions sont réunies :
- les rendements en hausse des fonds en euros ;
- le ralentissement de l’inflation ;
- la décrue des taux d'intérêt de base des banques centrales ;
- la perte d’attractivité des dépôts à terme ;
- l’atonie du marché immobilier.
Cette situation incite les ménages à thésauriser davantage sur le long terme. Et la conjoncture politique ne semble pas pouvoir freiner le mouvement. L’engouement croissant pour les fonds en euros traduit néanmoins une certaine prudence et le besoin de se protéger contre les fluctuations des marchés financiers.
Pour 2025 aussi, les perspectives pour l’assurance-vie restent prometteuses, alors que la rémunération de l’épargne réglementée va diminuer, tout comme l’inflation. Selon Philippe Crevel, « les ménages français, ayant misé sur l’épargne de précaution depuis 2020, pourraient désormais en réorienter une partie vers d’autres solutions sécurisées et durables ».
En plus de l’assurance-vie, le Plan d’épargne retraite (PER) a la faveur des Français pour préparer leur avenir financier. D’ailleurs, la collecte globale pour ce produit a augmenté de 20 % sur un an en septembre. Actuellement, l’encours pour les PER assurance se situe à 87,1 milliards d’euros et pourrait rapidement franchir la barre symbolique des 90 milliards d’euros.
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Les retraites finalement revalorisées au 1er janvier 2025
- Le
- Écrit par Katia Fleury
Il y a un mois, le gouvernement annonçait un report de 6 mois de la revalorisation des pensions de retraite. Mais cette décision vient finalement d'être remaniée pour épargner les retraités les plus fragiles.
Revalorisation des pensions de retraite "à la moitié de l'inflation" au 1ᵉʳ janvier 2025
C'est l'annonce faite par Laurent Wauquiez ce 11 novembre dernier. Le député Droite Républicaine aurait ainsi trouvé un compromis avec le gouvernement qui avait pourtant décidé de reporter au 1ᵉʳ juillet 2025 la revalorisation des pensions de retraite.
Pour rappel, l'objectif de cette décision s'inscrivait dans une politique de restriction budgétaire, avec une économie de 60 milliards d'euros. Une décision qui avait suscité de vives réactions !
Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a confirmé une revalorisation, pour tous les retraités, de la moitié de l'inflation.
Cette hausse est estimée à 0,9 %, en fonction de la réalité de l'inflation.
Les petites pensions revalorisées au 1ᵉʳ juillet 2025
👉 Une seconde revalorisation interviendra le 1ᵉʳ juillet 2025 pour les retraités dont la pension se situe en dessous du Smic.
En concertation avec les autres partis, le ministre du Budget a ainsi précisé qu'un "rattrapage" serait fait pour "toutes les retraites qui sont en dessous du niveau du Smic pour qu'il n'y ait pas justement de perte de pouvoir d'achat".
Les mesures sociales et économiques qui changent le quotidien des Français en novembre
- Le
- Écrit par Stephane Duvignol
Qu'est-ce qui a changé au 1ᵉʳ novembre ? Quelles sont les nouvelles mesures sociales et économiques qui vont impacter le quotidien des français ? Revalorisation de la pension complémentaire et du SMIC, trêve hivernale, tarifs du gaz… Le point sur tous les changements de l'automne.
Hausse annuelle de 1,6 % des pensions pour les retraités de l’Agirc-Arrco
Depuis le 1er novembre 2024, les affiliés du régime complémentaire Agirc-Arrco bénéficient d’une augmentation de leur pension. Les partenaires sociaux, qui gèrent cette caisse de retraite, se sont accordés sur un taux de 1,6 %. Mais cette décision du conseil d’administration ne fait pas l’unanimité.
De leur côté, les organisations syndicales, dont la CGT, se sont prononcées en faveur de cette hausse. Ils déplorent sa modestie, alors que les retraités ont vu leur pouvoir d’achat considérablement rogné.
👉 Une revalorisation jugée ainsi "prudente".
À la même période, en 2022 et 2023, le taux de relèvement était respectivement de 5,12 % et 4,9 % . Ainsi, dans la pratique, un allocataire qui perçoit 500 euros de pension complémentaire touchera 8 euros de plus chaque mois.
À l’inverse, le Medef et la CPME, entre autres représentants du patronat, réclamaient un ajustement plus faible encore, à 1,5 %. Il est vrai que cette révision est inférieure au 1,8 % d’inflation sur un an annoncé par l’Insee pour septembre 2024.
D’ailleurs, selon Yvan Ricordeau, Secrétaire national de la CFDT, « la situation financière du régime est suffisamment solide pour supporter une augmentation plus conséquente, sans craindre quant à sa pérennité ». L’accord national interprofessionnel du 5 octobre 2023 prévoyait une indexation plus élevée, mais celle-ci est plafonnée à 1,4 % en raison de contraintes de soutenabilité.
Impact positif du SMIC revalorisé sur les futures retraites complémentaires
Une autre mesure est susceptible d’impacter les pensions des futurs retraités : la revalorisation de 2 % du salaire minimum. Selon un décret publié le 24 octobre dernier au Journal officiel, le montant horaire du SMIC ne pourra pas être inférieur à 11,88 euros.
Un salarié qui travaille 35 heures par semaine sera donc rémunéré à 1 426,30 euros net par mois, soit 27,61 euros supplémentaires par rapport à son niveau actuel.
Conformément à l’annonce faite par le Premier ministre Michel Barnier lors de sa déclaration de politique générale devant les députés, cette décision constitue une première étape vers l’ajustement systématique programmé pour le 1er janvier 2025.
Pour rappel, plus le salaire d’un travailleur est élevé, plus les cotisations qu’il verse tout au long de votre carrière professionnelle seront importantes. Celles-ci sont ensuite converties en points qui servent de base de calcul de la retraite complémentaire. Cependant, pour les personnes payées au SMIC, cette hausse a un impact positif sur leur future pension.
Les tarifs du gaz en recul de 1,18 % sur un mois en novembre
Bonne nouvelle pour les Français qui utilisent le gaz comme source d’énergie. Le prix applicable en novembre est en légère baisse (-1,18 %) sur un mois. Concrètement, le kilowattheure (kWh) sera facturé 0,109 euro en moyenne pour les abonnés au chauffage, contre 0,111 euro en octobre. Pour les clients ayant opté pour un contrat « cuisson » et « eau chaude », à la consommation plus faible, le tarif moyen tombe à 0,138 euro au lieu de 0,140 euro le mois précédent. En revanche, le coût de l’abonnement reste inchangé.
Entrée en vigueur de la trêve hivernale
Depuis le 1er novembre, et jusqu’au 31 mars inclus, les propriétaires d’un logement en location ne peuvent plus expulser leurs occupants. Les éventuels jugements prononcés ne peuvent donc être mis à exécution pendant cette période. La loi prévoit cependant des exceptions à cette trêve :
- le locataire bénéficie d’une solution de relogement alternative répondant à ses besoins ;
- la personne occupe illégalement les lieux ;
- une personne reconnue coupable de violences envers un conjoint ou un enfant peut être expulsée sur décision de justice.
La trêve hivernale s’étend aux services d’électricité et de gaz. Jusqu’au début du printemps, les fournisseurs d’énergie sont tenus de continuer à alimenter tous leurs abonnés, quelle que soit leur situation.
Les pneus neige, nouvel équipement obligatoire en montagne
Les habitants de certaines communes et départements situés dans les massifs montagneux français ont désormais l’obligation d’équiper leur voiture de pneus neige entre le 1er novembre et le 31 mars. À défaut, ils doivent posséder des chaînes ou des chaussettes à neige. La liste exhaustive des localités concernées par la mesure est disponible sur le site internet de la Sécurité routière.
Alors que les pensions de base devaient faire l’objet d’une revalorisation annuelle au 1er janvier 2025, le gouvernement a annoncé leur report de six mois. Cette mesure vise à rééquilibrer les finances publiques dans un contexte incertain. Le pouvoir d’achat de millions de seniors est ainsi menacé, avec le risque d’accentuer les inégalités et de fragiliser cette frange de la population. De plus, cette décision pourrait avoir des répercussions sur la consommation et, par conséquent, sur l’activité économique.
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Revalorisation des retraites : + 0,8 % au 1er janvier 2025
- Le
- Écrit par Katia Fleury
Le gouvernement avait annoncé un report de six mois de la revalorisation des pensions de retraite, puis avait finalement fait machine arrière pour épargner les retraités les plus fragiles. Il y aura donc bien une hausse pour toutes les pensions de base au 1ᵉʳ janvier 2025, mais celle-ci ne sera que de 0,8 % pour tous les retraités et atteindra 1,6 % pour les plus fragiles (moins de 1.500 € bruts par mois).
+ 0,8 % de revalorisation pour les pensions de retraite 1ᵉʳ janvier 2025
Laurent Wauquiez, député Droite Républicaine, avait trouvé un compromis avec le gouvernement et précisé ce 11 novembre dernier que les pensions de retraite allaient bien être revalorisées, comme chaque année, au 1ᵉʳ janvier 2025. Une hausse alors estimée à 0,9 %, en fonction de la réalité de l'inflation. Mais selon l'accord sur le budget de la Sécurité sociale pour 2025, la revalorisation des retraites de base ne sera que de 0,8 %.
Pour rappel, la revalorisation des pensions de retraite est calculée sur la moyenne de l'inflation pendant 1 an (et trois mois avant la date de revalorisation). En se basant sur les données de l'INSEE, la hausse aurait dû être de 1,1 % !
Les petites pensions revalorisées au 1ᵉʳ juillet 2025
👉 Une seconde revalorisation sera effective le 1ᵉʳ juillet 2025 pour les retraités dont la pension se situe en dessous du Smic.
Les petites retraites seront ainsi revalorisées de 1,6 % en 2025.
En concertation avec les autres partis, le ministre du Budget a ainsi précisé qu'un "rattrapage" serait fait pour "toutes les retraites qui sont en dessous du niveau du Smic pour qu'il n'y ait pas justement de perte de pouvoir d'achat".
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