Retraite

 

 
Bien préparer sa retraite, c'est d'abord bien la comprendre ! En France, le système peut sembler complexe, d'autant plus depuis la réforme du 1ᵉʳ septembre 2023. Des principes de base à la composition de votre pension, en passant par le calcul de celle-ci, voici de quoi vous éclairer sur le sujet.

Les principes de base de la retraite

Les 5 piliers fondamentaux de la retraite en France

La retraite en France, c'est un système :

  1. obligatoire : la cotisation à un système de retraite est obligatoire en France dès lors que vous rentrez sur le marché du travail ;
  2. répartition : cela signifie que le montant total des cotisations versées chaque année sert à payer les pensions des retraités. Ce sont donc les cotisations des actifs qui financent les retraites actuelles ;
  3. dit « contributif » : la pension que vous recevrez à la retraite sera proportionnelle à vos revenus et à vos cotisations versées tout au long de votre carrière professionnelle ;
  4. à forte dimension sociale : ceux qui ne peuvent pas cotiser pour diverses raisons (chômage, maladie, congé maternité...) ont tout de même droit à la retraite pour ces périodes d’inactivité involontaire ;
  5. solidaire entre les groupes professionnels : la solidarité joue entre les différents régimes ou organismes de retraite. Elle permet de maintenir un niveau de retraite garanti à tous les assurés.
Ce qu'il faut retenir

Toute personne qui travaille est assurée de percevoir une pension de retraite. Il existe en France différents régimes organisés par catégorie professionnelle, les règles de calculs variant d'un régime à l'autre.

Qui gère ma retraite ?

En France, la retraite est gérée par des organismes différents, selon le statut professionnel.

Depuis la réforme des retraites, on dénombre 37 régimes de retraite, contre 42 auparavant. En effet, 5 régimes spéciaux ont été supprimés depuis le 1er septembre 2023.

Selon que vous êtes salarié, exploitant agricole, commerçant, artisan, fonctionnaire, profession libérale, vous dépendez d'un régime de retraite spécifique.

La majorité des assurés cotisent automatiquement à deux caisses de retraite :

  • une caisse de retraite de base ;
  • une caisse de retraite complémentaire obligatoire.

Chacune de ces deux caisses prélève des cotisations sur votre revenu. Quand vous arrivez à la retraite, chacune des deux vous verse alors une pension. Important : vous recevrez une pension de chacune des caisses à laquelle vous avez été affilié. Par exemple, si vous avez été salarié, puis artisan, vous recevrez quatre pensions : deux pensions de base et deux pensions complémentaires.

De quoi est composée ma retraite ?

S'il existe de nombreux régimes de retraite, en revanche, la composition d'une retraite est identique pour tous. Celle-ci est constituée de 3 niveaux :

  1. une retraite de base ;
  2. une retraite complémentaire ;
  3. une retraite supplémentaire représentée par votre épargne retraite.

 

Comment se constituer une retraite ?

La retraite obligatoire ne représente pas l'intégralité de votre salaire, loin de là... Alors il vous faudra anticiper cette perte de revenus, plus ou moins grande selon votre situation. Comment ? En vous constituant ce que l'on appelle une retraite supplémentaire grâce à de l'épargne retraite.

On distingue deux grandes catégories :

  • l'épargne retraite collective : il s'agit des produits d'épargne proposés par l'entreprise comme le PER d’entreprise collectif et qui est proposé en option aux salariés ou le PER d’entreprise obligatoire et dont le caractère est donc obligatoire pour tous les salariés ;
  • l'épargne retraite individuelle : il s'agit de tous les produits d'épargne destinés à se constituer une rente à la retraite, avec principalement des produits long terme comme l'assurance-vie ou le PER.

Les conditions nécessaires pour prendre sa retraite

Pour prendre sa retraite et donc « liquider sa pension », il est nécessaire de remplir 2 conditions :

  1. atteindre l'âge légal de départ à la retraite : 64 ans depuis la dernière réforme des retraites ;
  2. avoir cotisé le nombre de trimestres nécessaires, soit 172.

Si l’une ou l’autre de ces 2 conditions n'est pas remplie, vous ne pourrez pas prétendre à une retraite à taux plein.

Le cumul de plusieurs retraites

Une personne ayant eu plusieurs activités relevant de régimes de retraite différents de façon simultanée ou successive a droit à plusieurs retraites. Dans le cadre d’activités successives de nature différente, la personne cotise au régime correspondant à son activité et acquiert des droits à retraite qui se cumulent sans limitation.

À quel âge entamer une épargne d’assurance retraite complémentaire ?

Il est préférable de commencer à épargner le plus tôt possible, parce que se constituer un patrimoine demande du temps. Il n'y a pas de règles et chacun épargnera en fonction de ses phases de vie, de ses possibilités et de ses objectifs.
 
Les conseils de Retraite.com : commencer à y réfléchir entre 25 et 30 ans, épargner sérieusement à partir de 40 ans puis redéfinir ses priorités dès 50 ans.

Comment calculer sa retraite ?

Notre outil de simulation retraite gratuit permet d’obtenir une première estimation du montant de votre pension retraite sans attendre de recevoir votre relevé de carrière et son Estimation Indicative Globale (EIG) 

 

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Le site Info retraite permet de faire des simulations retraite à tout âge à partir des données connues de vos régimes.

 

 

 

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Depuis le 1ᵉʳ janvier 2006, le minimum Vieillesse a été remplacé par l’ASPA (Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées). Cette allocation a été mise en place pour les plus modestes, vivant seul ou en couple afin de leur garantir un revenu minimum (à l’instar du RSA). Il s’agit d’une allocation « non contributive » ne nécessitant pas d’avoir cotisé au préalable pour en bénéficier.

Qu'est-ce que l’ASPA ?

L'allocation de solidarité aux personnes âgées, l'ASPA, est une prestation versée mensuellement aux retraités disposants de faibles revenus. Il s'agit d'un minimum social accordé sous conditions de ressources.

À ne pas confondre avec une pension de retraite : l'ASPA est en effet financée par l'État et non par les cotisations sociales.

Bon à savoir

Selon une étude de la DREES (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation des statistiques) réalisée en 2022, près de la moitié des séniors vivant seuls ne sollicitent pas cette allocation alors qu'ils y ont droit !

Quelles sont les conditions pour bénéficier de l'ASPA ?

Des conditions d'âge

L'ASPA est versée aux personnes âgées de 65 ans minimum, avec toutefois certaines exceptions permettant d’en bénéficier à partir de 60 ans (selon votre année de naissance), pour :

  • les assurés reconnus inaptes au travail ;
  • les anciens combattants ;
  • les anciens déportés ;
  • les travailleurs handicapés qui perçoivent une pension à taux plein.

Des conditions de résidence

Pour bénéficier de cette allocation, il faut justifier d’une résidence sur le territoire français ou être titulaire d’un titre de séjour depuis au moins 10 ans.

Aucune condition de nationalité n’est requise.

Des conditions de ressource

Ce sont vos ressources mensuelles brutes qui sont prises en compte, celles-ci ne devant pas excéder en 2023 :

  • 961,08 € pour une personne seule ;
  • 1492,08 € pour un couple.

Les ressources prises en compte sont les revenus d'activité, les pensions de retraite et d'invalidité, ainsi que les rentes des placements financiers et des biens immobiliers.

Exception faite des revenus suivants :

  • la valeur de la résidence principale ;
  • la valeur des bâtiments d’une exploitation agricole ;
  • les prestations familiales ;
  • la retraite d’ancien combattant ;
  • l’aide financière apportée par un proche tenu à l’obligation alimentaire.
Bon à savoir

Les 3 derniers mois de revenus sont pris en compte et si vous dépassez le montant brut maximum, ce sont les 12 derniers mois qui font foi avec un plafond de 11 532,96 € pour une personne seule et 17 904,96 € pour un couple.

Comment est calculée l’ASPA ?

L'ASPA est une allocation dont le montant varie selon les revenus du bénéficiaire. On dit qu'elle est "différentielle". Cela signifie qu'en cas de dépassement, le montant de l’allocation est calculé sur la différence entre 961,08 € et vos ressources pour une personne seule.

Exemple : vous vivez seul à 66 ans et percevez pour seuls revenus 467,18 € par mois.
Le montant de l’ASPA sera alors de 961,08 – 467,18 = 493,90 € par mois.

Le montant de l'ASPA est révisé chaque année au 1ᵉʳ janvier, de la même façon que les pensions de base.

Comment faire sa demande d'allocation ASPA ?

Tout simplement auprès de votre caisse de retraite (régime général ou MSA) accompagnée des pièces justificatives. Pour les personnes veuves, c'est la caisse de retraite du conjoint décédé qu'i faut solliciter.

La spécificité de l'ASPA

Il s'agit d'une aide récupérable en cas de décès ! En effet, au décès du bénéficiaire, les sommes versées au titre de l'ASPA peuvent être réclamées par l'État dans le cadre de la succession et dans les conditions suivantes :

  • si l'actif successoral net est égal ou supérieur à 100 000 € : alors l'ASPA est récupérable ;
  • si l'actif successoral net est inférieur à 100 000 €, l'État ne ponctionnera rien.
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Demande d’aide au retour à domicile après hospitalisation (ARDH)

L’aide au retour à domicile après hospitalisation (ARDH) est une prestation qui peut être attribuée aux fonctionnaires civils de l’État et aux ouvriers de l’État retraités.
Ces retraités nécessitent une prise en charge spécifique, liée à une situation de fragilité particulière durant la période de convalescence après une hospitalisation.

Qui peut bénéficier de l’ARDH ?

Pour pouvoir bénéficier de l’ARDH, il faut :

  • Être pensionné civil de l’État ou ouvrier retraité de l’État
  • Avoir exercé son activité la plus longue en tant que fonctionnaire civil ou ouvrier de l’État
    Ces aides pourront vous être attribuées en fonction des services existants à proximité de votre domicile.

Vous ne pouvez pas bénéficier d’une aide de la caisse :

  • si vous percevez déjà ou si vous êtes éligible à :
    • la Prestation spécifique dépendance (PSD)
    • l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA)
    • l’Allocation compensatrice pour tierce personne (ACTP)
    • la Prestation de compensation du handicap (PCH)
  • si vous êtes hébergé(e) dans une famille d’accueil

Quelle est la participation financière de l’État ?

L’ARDH est une aide de courte durée (3 mois) destinée à prendre en charge une partie du coût des services mis en place lors de votre retour à domicile après une hospitalisation :

  • séjour dans un établissement de soins
  • passage aux urgences
  • intervention en ambulatoire avec retour au domicile le soir même
  • hospitalisation à domicile, etc.

L’État peut prendre en charge différentes formes d’aide pour faciliter le retour à domicile :

  • des services à domicile : l’entretien du logement, les courses, la préparation des repas, etc. ;
  • d’autres types de services : portage de repas, téléalarme, etc.
  • la réalisation de petits travaux d’aménagement du logement afin de prévenir la perte d’autonomie.

Le montant de la participation financière de l’État dépendra de vos ressources et le cas échéant de celles de votre conjoint(e).

Il est déterminé à partir d’un barème national défini par l’État et dans la limite du budget disponible.

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Grâce à la réforme des retraites, la retraite progressive est encouragée et devient ainsi plus accessible. De nouvelles règles sont mises en place à compter de ce 1ᵉʳ septembre 2023 : explications.

Rappels sur le principe de la retraite progressive

La retraite progressive, comme son nom l'indique, c'est une façon de quitter en douceur la vie active. Une transition appréciée permettant de réduire son temps de travail tout en bénéficiant d'une fraction de sa pension de retraite. L'assuré continue alors de cotiser pour sa retraite pour améliorer le montant de sa pension lors de son départ définitif.

Aujourd'hui, vous pouvez ainsi bénéficier de la retraite progressive :

  • à partir de 60 ans, soit 2 ans avant l'âge légal de départ à la retraite ;
  • à la condition d'avoir cotisé 150 trimestres ;
  • si vous travaillez à temps partiel chez un ou plusieurs employeurs.
Bon à savoir

Votre activité à temps partiel doit être comprise entre 40 % et 80 % d'un temps complet. Ainsi, pour une semaine de travail d'une entreprise soumise aux 35 heures, vous devrez travailler entre 14 h et 28 h par semaine.

Retraite progressive : ce que dit la réforme

L'âge d'accès à la retraite progressive est celui de l'âge légal diminué de 2 ans, mais il augmentera naturellement avec la réforme pour passer à 62 ans.

Un dispositif étendu à de nouveaux bénéficiaires

Selon les données de la CNAV (Caisse nationale d'assurance vieillesse) seulement 24 000 salariés entraient dans le dispositif de la retraite progressive à fin 2022. 

Jusqu'à présent réservé aux salariés, artisans et commerçants, le gouvernement a décidé d'élargir le dispositif à d'autres bénéficiaires. Ainsi, à compter du 1ᵉʳ septembre 2023, les fonctions suivantes pourront solliciter une retraite progressive : 

  • les agents de la fonction publique ;
  • les professions libérales relevant de la CNAV-PL : notaires, vétérinaires, médecins, sage-femmes...
  • les avocats ;
  • les salariés non soumis à une durée de travail (VRP, pigistes, salariés rémunérés à la commission...)

Un temps d'activité réduit

La durée du travail pourra être inférieure à l'obligation légale des 24 heures hebdomadaires.

Un accord facilité auprès des employeurs

Pour rappel, l'accord des deux parties est nécessaire dans le dispositif de mise en place de la retraite progressive. Avec la réforme, l'employeur pourra plus difficilement refuser une retraite progressive.

Une absence de réponse dans un délai de 2 mois vaudra accord. De plus, pour refuser une retraite progressive, l'employeur devra justifier d'une incompatibilité avec l'activité économique de l'entreprise.

 

 

 

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La retraite progressive est non seulement un dispositif permettant de quitter en douceur et de manière progressive la vie active, mais également un moyen de disposer d’une pension de retraite plus confortable.

La retraite progressive ou l’art de se retirer en douceur

Depuis que la retraite progressive a été sujette à la réforme de 2014, de plus en plus de salariés y montrent de l’intérêt. Et avec les dispositions prises par le gouvernement le 1er janvier de cette année, en l’occurrence le fait d’ouvrir la retraite progressive aux personnes cumulant plusieurs emplois à temps partiel, la tendance n’est pas prête de s’inverser.

Qui peut prétendre à la retraite progressive et sous quelles conditions ?

Deux ans avant le départ effectif à la retraite, il est possible pour un salarié de lever le pied petit-à-petit et même de commencer à toucher une partie de sa pension de retraite. Mais pour pouvoir y prétendre, il faut qu’il remplisse certaines conditions :

  • Être âgé de 60 ans, soit deux ans avant le départ effectif à la retraite
  • Totaliser 150 trimestres d’assurance : le salarié aspirant à une retraite progressive doit au moins comptabiliser 150 trimestres durant lesquels il a cotisé.
On l’aura compris, le bénéficiaire de la retraite progressive ne s’arrête pas tout de suite de travailler, il réduit seulement son temps de travail, une obligation à laquelle il doit se soumettre.

Au minimum, il doit supprimer 20% de son temps de travail plein, mais il ne pourra pas en supprimer plus de 60%. Le bénéficiaire est également libre de gérer son temps de travail. Il faut tout de même préciser que si le bénéficiaire n’est pas encore en âge de partir à la retraite et qu’il travaille à temps plein, son employeur n’est pas obligé d’accepter qu’il travaille à temps partiel.

Temps de travail réduit, salaire réduit

Comme le salarié ne travaille plus qu’à temps partiel, il est logique qu’il ne touche plus l’intégralité de sa paie. Un travailleur qui n’effectue plus que 80% de sa tâche ne doit toucher que 80% de son salaire. Mais grâce à la retraite progressive, il pourra toucher 20% de sa pension de retraite (100 - 80), c’est la règle de la proportionnalité. Pour les salariés privés qui, rappelons-le, bénéficient d’une retraite de base (gérée par la CNAV) et d’une retraite complémentaire obligatoire (gérée par l’ARRCO et par l’AGIRC), la règle de la proportionnalité est toujours en vigueur, à la seule différence que si le bénéficiaire n’a pas la durée d’assurance nécessaire, une décote spécifique sera appliquée.

La retraite progressive pour les travailleurs non salariés

Il n’y a pas que les salariés qui peuvent prétendre à la retraite progressive. En effet, toute personne en âge de partir à la retraite et ayant cotisé pendant 150 trimestres est concernée. Mais comme les aspirants à une retraite progressive sont appelés à réduire leur activité, il s’avère toutefois difficile de vérifier la diminution des heures de travail d’un commerçant ou d’un artisan, par exemple. Alors, dans ces cas-là, on tient compte du revenu, lequel doit donc diminuer d’au moins 20% (sans dépasser les 80%). La part de pension perçue est alors calculée de la même façon que précédemment, c'est-à-dire selon la règle de la proportionnalité. Pour une baisse de revenus estimée à 25%, le bénéficiaire pourra toucher 75% de sa retraite.

La retraite progressive pour augmenter sa pension

Une fois l’âge légal de la retraite atteint, le bénéficiaire quitte donc définitivement la vie active et perçoit la totalité de sa pension. Mais il est possible pour lui de toucher un peu plus que prévu si, auparavant, il a souscrit une retraite progressive. En effet, le calcul de sa pension tiendra alors compte des trimestres et des points supplémentaires qu’il aura acquis durant ses dernières années de travail.
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Découvrez les informations suivantes pour travailler moins sans mettre en péril vos droits à la retraite. La retraite progressive est une alternative intéressante pour les seniors qui veulent réduire leur activité.

La retraite progressive : travailler à temps partiel sans perte financière

Lorsque l’âge de la retraite approche, nombreux sont ceux qui veulent réduire leur activité pour s’occuper de leur santé et pour passer plus de temps avec leurs proches. Quelles que soient vos motivations, vous avez la possibilité de travailler moins sans risquer une perte financière à la retraite. Découvrez les informations suivantes pour mieux comprendre la retraite progressive et le temps partiel.

Les principaux avantages de la retraite progressive

À partir de 60 ans, les assurés qui justifient d’au moins 150 trimestres peuvent percevoir une partie de leur pension en continuant à travailler à temps partiel grâce à la retraite progressive. Les seniors qui peuvent profiter de ce dispositif (si leur employeur remplit certaines conditions) pourront continuer à verser des cotisations de retraite pendant la période de retraite progressive.

Les droits supplémentaires cumulés viendront améliorer le montant de leur pension lorsqu’ils décideront de partir définitivement à la retraite. Ces nouveaux droits leur permettront d’acquérir des trimestres supplémentaires et de toucher une retraite à taux plein.

La retraite progressive est également intéressante dans la mesure où l’assuré perçoit une partie de sa retraite et un salaire correspondant au temps partiel. Le montant total de ses revenus est légèrement plus élevé qu’un salaire à temps plein.

Travailler à temps partiel sans être financièrement pénalisé à la retraite

Un assuré qui cumulera 168 trimestres à la fin de l’année 2018, mais qui ne pourra pas partir en retraite parce qu’il n’a pas encore atteint l’âge légal de départ porté à 62 ans peut-il réduire son activité sans subir de pénalités sur sa future pension ?
Il faut savoir qu’il ne remplit pas les conditions requises pour bénéficier d’une retraite anticipée pour carrière longue.

Avec l’accord de son employeur, il pourra travailler à temps partiel et continuer à cotiser auprès de l’Assurance vieillesse sur la base d’un travail à temps plein. Il faut noter que ce genre d’accord peut également être conclu pour la retraite complémentaire Arrco et Agirc, si l’assuré est un cadre. Avant de s’engager, il est recommandé de s’adresser à un conseiller spécialisé pour bien comprendre l’impact d’un travail à temps partiel sur le montant de sa future pension.
Il faut noter que chaque assuré a le droit de faire une demande d’"entretien information retraite" auprès de l’Assurance retraite ou auprès de sa caisse complémentaire. Ces organismes peuvent être contactés par téléphone, mais la prise de rendez-vous peut aussi se faire à travers son espace personnel sur le site de l’Agirc-Arrco.

Choisir entre retraite progressive et cumul emploi retraite

Si l’assuré peut liquider ses droits à la retraite à taux plein dès le 1er août 2017 et que son employeur souhaite encore qu’il reste au sein de l’entreprise, que peut-il faire pour réduire progressivement la durée de son activité ? Devrait-il opter pour une liquidation partielle de ses droits à la retraite ou plutôt pour une liquidation totale et reprendre une activité en devenant conseiller, autoentrepreneur ou en adoptant un autre statut ?

Si l’assuré décide de liquider partiellement ses droits à la retraite et poursuivre une activité à temps partiel, il percevra une partie de ses pensions et des revenus correspondant à son travail. Les cotisations qu’il verse lui permettront d’améliorer le montant de sa pension, lorsqu’il partira définitivement à la retraite.

En revanche, s’il choisit de liquider tous ses droits au 1er août 2017, il pourra reprendre une activité sans restriction, mais les cotisations versées ne permettront pas d’acquérir de nouveaux droits à la retraite, quel que soit son statut (salarié ou indépendant).
 
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La retraite progressive des indépendants est un dispositif méconnu qui peut pourtant s’avérer très intéressant dans certaines situations. Découvrez les conditions qu’il faut remplir pour en bénéficier.

Les indépendants se rapprochant de la soixantaine voulant réduire leurs activités professionnelles ou constatant une diminution de leurs chiffres d’affaires peuvent envisager de profiter de la retraite progressive.

En effet, ce dispositif leur permettra de toucher une partie de leur pension pour compenser une baisse de leur revenu. Une fois qu’ils décident de liquider tous leurs droits à la retraite, le montant de leur pension est recalculé et les droits acquis à travers le temps partiel sont pris en compte.  

Les changements applicables depuis 2015

La retraite progressive existe depuis 1988, mais reste cependant méconnue du grand public. La loi de réforme des retraites du 20 janvier 2014 permet aux assurés d’accéder à ce dispositif dès 60 ans depuis le 1er janvier 2015. Un décret qui fixe les nouvelles conditions a été publié le 17 décembre 2014 au Journal officiel. Ce dispositif est accessible dès 60 ans aux salariés du privé, aux indépendants affiliés au RSI et aux exploitants agricoles. Par contre, les professionnels libéraux ne figurent pas dans la liste des bénéficiaires de la retraite progressive.

De leur côté, les salariés ne peuvent malheureusement pas toucher de retraite complémentaire dans le cadre du dispositif parce que les régimes complémentaires n’ont pas souhaité s’aligner sur l’ouverture des droits à partir de 60 ans, sans doute parce que l’Arrco et l’Agirc font actuellement face à de grandes difficultés financières. En revanche, les indépendants ne seront pas confrontés à ce genre d’incohérence de traitement parce que les conditions du régime complémentaire sont similaires à celles du régime de base.

Temps partiel et durée de carrière

L’activité à temps partiel effectué par l’assuré dans le cadre de la retraite progressive doit être exclusive de tout autre travail bénévole. Le contrat de travail à temps partiel doit mentionner la durée totale travaillée en heure pour les salariés. Par contre, chez les indépendants, le dispositif est accessible aux assurés qui justifient d’une baisse de revenus.

L’ampleur de la réduction est évaluée à partir d’une comparaison des revenus perçus l’année précédant la date de l’estimation avec la moyenne des revenus perçus au cours de 5 années précédentes. Si la baisse de revenus varie de 40 % à 80 %, la pension accordée est comprise entre 40 % et 80 % du montant total de la pension calculée à la réception de la demande de retraite progressive. Il faut savoir que si la baisse de revenus enregistrée est inférieure à 20 %, l’assuré ne pourra plus prétendre à une pension de retraite progressive.

La durée de carrière minimum requise pour profiter de ce dispositif est de 37 ans et demi, soit 150 trimestres validés tous régimes confondus, incluant les régimes spéciaux et les régimes de pays étrangers ayant signé un accord de Sécurité sociale avec la France.  

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Après la publication du décret au Journal officiel, la retraite progressive à 60 ans est applicable depuis le 18 décembre 2014. L’âge d’accès à la retraite progressive a été abaissé à 60 ans, contre 62 ans auparavant.

L’abaissement à 60 ans de l’âge d’accès à la retraite progressive, contre 62 ans avant le 18 décembre dernier, est confirmé par la publication du décret d’application au Journal officiel du 17 décembre 2014. Il faut savoir que ce dispositif, voté à la fin de l’année 2013 dans le cadre de la réforme des retraites est accessible aux assurés du régime général, des régimes alignés et des autres régimes de retraite obligatoires justifiant de 150 trimestres de cotisation.

Comprendre le principe du dispositif

Désormais, les personnes qui veulent bénéficier de la retraite progressive peuvent y accéder dès 60 ans, soit deux ans avant l’âge légal de départ en retraite (62 ans à partir de 2017). Elles pourront percevoir une partie de leur pension de retraite en continuant à travailler à temps partiel et cette activité professionnelle lui permet de continuer à cotiser afin de se constituer de nouveaux droits pour leur retraite définitive. Le représentant du ministère des Affaires sociales a expliqué que si l’assuré travaille à 65 % du temps plein, il touchera 35 % du montant de sa pension de retraite.

Simplification du barème de la retraite progressive

Le ministère des Affaires sociales a indiqué dans son communiqué que le décret prévoit un pourcentage de retraite perçu qui complète la quotité travaillée pour remplacer le barème par tranche qui est « peu lisible ». Si l’assuré travaille 65 % du temps plein, il touchera 35 % de sa retraite (65 % + 35 % = 100 %).

L’amélioration du dispositif de retraite progressive va permettre de favoriser la transition entre l’emploi et la retraite, mais aussi de faire baisser le taux de chômage des seniors. En effet, ce dispositif va compléter les autres mesures prévues par la dernière réforme des retraites, en particulier la retraite à 60 ans au titre de la pénibilité ou d’une carrière longue commencée avant l’âge de 20 ans.

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Le gouvernement va publier un décret pour abaisser l’âge d’accès à la retraite progressive à 60 ans contre 62 ans actuellement. Cependant, la retraite progressive ne s’accompagnera plus d’une surcote.  

D’après un article de Toutsurlaretraite.com, l’âge d’accès à la retraite progressive sera abaissé à 60 ans, mais le décret d’application qui va bientôt être publié prévoirait aussi la suppression de la surcote. La retraite progressive est un dispositif qui permet de toucher une partie de sa pension en continuant à travailler à temps partiel. Il faut savoir que la suppression de la surcote est totalement inattendue parce qu’elle n’est pas prévue par la loi de réforme des retraites du 20 janvier 2014.

Accès à la retraite progressive : les conditions actuelles

Les assurés qui souhaitent bénéficier de la retraite progressive doivent être âgés d’au moins 62 ans (l’âge légal de départ en retraite), justifier d’un minimum de 150 trimestres de cotisation et ne pas travailler à temps partiel jusqu’à 80 % du temps plein, soit quatre jours sur cinq.

Il faut savoir que les seniors actifs qui disposent déjà du nombre de trimestres requis pour le taux plein peuvent toujours profiter de la retraite progressive. Lorsqu’il continue de travailler et de cotiser, il se constitue de nouveaux droits à la retraite. Chaque trimestre supplémentaire lui donne droit à une majoration de 1,25 % sur le montant de sa pension. Ce privilège pourrait ainsi disparaitre.

La retraite progressive devient moins attractive 

La suppression de cette majoration de 1,25 % par trimestre supplémentaire pourrait décourager les seniors, bien qu’en réalité très peu de bénéficiaires ont jusqu’ici profité de cette surcote. En effet, la plupart de ces bénéficiaires sont des assurés qui travaillent déjà à temps partiel et qui ne justifient pas du nombre de trimestres requis pour toucher une retraite à taux plein. Selon la même source, le seuil minimal des 150 trimestres ne serait pas modifié par le décret.

La suppression de la surcote s’explique par le fait que l’abaissement de l’âge de l’accès à la retraite progressive aurait augmenté le nombre de bénéficiaires de la surcote : comme le gouvernement doit réduire les déficits des régimes de retraite, la prise de cette décision est obligatoire.

La retraite progressive est accessible aux salariés, aux salariés agricoles, aux travailleurs indépendants (artisans, commerçants et industriels) et aux professions libérales. En revanche, les fonctionnaires et les chefs d’entreprise ne peuvent pas profiter de ce dispositif.   

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La dernière réforme des retraites a abaissé l’âge d’accès à la retraite progressive de deux ans. Ce dispositif permet sous certaines conditions de travailler à temps partiel et de toucher une partie de sa pension.

La retraite progressive, instaurée par la loi Fillon de 2003, est un dispositif qui permet de travailler à temps partiel et de percevoir une partie de sa pension de retraite pour compléter son salaire. Avec la nouvelle réforme des retraites du 20 janvier 2014, il est possible de faire une demande de retraite progressive dès 60 ans.

Les conditions à remplir pour pouvoir profiter de la retraite progressive

Bien que le décret d’application de la mesure ne soit pas encore publié, le gouvernement n’a pas changé les conditions requises pour pouvoir faire une demande de retraite progressive :

  • L’assuré doit disposer d’au moins 37,5 annuités (150 trimestres de cotisation) ;
  • Il doit accepter de réduire ses heures de travail d’au moins 20 % (1 jour sur 5) ;
  • L’employeur doit donner son autorisation pour que la demande de retraite progressive de l’assuré soit recevable, mais cette dernière condition n’est pas requise pour les salariés qui peuvent bénéficier d’un compte individuel de prévention de la pénibilité.

Une pension de retraite calculée en fonction du temps de travail

La nouvelle réforme n’a pas modifié le mode de calcul de la pension accordée aux bénéficiaires de la retraite progressive. Rappelons que ces fractions de pension peuvent être servies par la CNAV (salariés), par le RSI (indépendants) ou encore par la MSA (professionnels agricoles).

Le montant des fractions de pension est toujours proportionnel à la durée de travail choisie par l’assuré :

  • 30 % du montant de la retraite si la durée de travail est comprise entre 60 % et 80 % du temps plein ;
  • 50 % du montant de la retraite si la durée de travail est comprise entre 40 % et 60 % du temps plein ;
  • 70 % du montant de la pension si la durée de travail est inférieure à 40 % du temps plein.

Le montant des retraites complémentaires (Agirc et Arrco) est calculé dans les mêmes proportions, cependant, si l’assuré ne dispose pas du nombre de trimestres requis pour toucher une retraite à taux plein, une décote par nombre de trimestres manquants est appliquée à la pension.

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À quelques semaines du premier tour de la présidentielle, les débats s’enflamment autour de l’épineux dossier de l’âge légal de départ à la retraite. Certains candidats, dont Emmanuel Macron, plaident pour son report jusqu’à 65 ans, soit 3 ans de plus que le seuil actuel. Dans les faits pourtant, les assurés doivent repousser d’un an leur départ à la retraite avant de pouvoir jouir d’une pension complète. Mais alors, comment est-il possible de partir plus tôt ?

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Les critères pour un « départ » anticipé

Il faut déjà savoir que la retraite anticipée ne concerne que les « carrières longues », c’est-à-dire ceux qui sont entrés dans la vie active et qui ont entamé une vie professionnelle avant d’avoir atteint leurs 20 ans. Par ailleurs, leur durée d’assurance retraite est soumise à des conditions, en l’occurrence :

  • Avoir rempli le nombre de trimestres exigés
  • Pouvoir justifier d’au moins 5 trimestres en début de carrière

Si ces critères sont remplis, l’assuré pourra effectuer une demande d’attestation en retraite anticipée à la Caisse d’assurance, rapidement via un formulaire en ligne. Ce document lui sera en principe remis 6 mois avant la date de départ possible en retraite anticipée.

Partir à la retraite avant 60 ans

Certains assurés ont la possibilité d’avancer leur départ à la retraite avant 60 ans. Pour ce faire, ils doivent remplir des critères spécifiques, en plus du nombre de trimestres requis notamment. Ainsi, ceux qui veulent quitter plus tôt la vie active devront justifier d’au moins 5 trimestres cotisés avant l’année de leur 16e anniversaire, ou avoir cumulé 173 trimestres cotisés pour les personnes nées entre 1953 et 1954. À noter que les conditions de durée d’assurance retraite vont varier en fonction de l’année de naissance.

Sinon, il existe des situations particulières pour lesquelles le salarié, qui n’a pas forcément réalisé une carrière longue, peut prétendre à une retraite anticipée. C’est notamment le cas de certains soldats – sous condition d’une durée minimale de service –, mais aussi des travailleurs atteints d’une incapacité permanente d’origine professionnelle reconnue par l’Assurance maladie.

Quoi qu’il en soit, le moyen le plus simple pour savoir si vous pouvez bénéficier d’une retraite anticipée est de vous informer sur le site web de l’Assurance retraite.

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Les personnes nées à partir de 1955 doivent attendre l’âge de 62 ans pour pouvoir partir en retraite. Il est possible de partir avant 62 ans si les conditions requises pour bénéficier du dispositif carrières longues sont remplies.

Si les personnes nées à compter de 1955 ne pourront partir en retraite qu’à partir de 62 ans, le dispositif carrières longues prévoit un départ en retraite anticipée pour les personnes qui ont commencé à travailler avant l’âge de 20 ans et qui remplissent certaines conditions. En effet, l’assuré doit avoir suffisamment cotisé.

Commencer sa carrière très tôt et cotiser assez longtemps

La retraite anticipée pour carrières longues est accessible aux personnes qui ont commencé à travailler avant l’âge de 20 ans (depuis l’extension du dispositif initié par le président Hollande en juillet 2012) et qui ont cumulé un nombre de trimestres suffisant pour liquider leurs droits à taux plein.

Si un assuré né en 1960 souhaite partir en retraite à l’âge de 58 ans, il faut qu’il ait débuté sa carrière à 14 ans sans interruption et il doit justifier de 175 trimestres cotisés (soit 44 annuités). Si ces conditions ne sont pas remplies, il peut partir à 60 ans s’il a commencé sa carrière avant 18 ans sans interruption et s’il dispose de 167 trimestres cotisés (soit 42 annuités).

Seuls les trimestres cotisés peuvent être pris en compte

Les trimestres pris en compte dans le cadre du dispositif « carrières longues » doivent être cotisés. Cela signifie que les trimestres validés à titre gratuit (majorations au titre des enfants, trimestres acquis au cours d’un congé parental ou pour la prise en charge d’enfants handicapés) ne sont pas retenus. Les trimestres assimilés, ceux accordés en cas de périodes d’inactivité forcée (maladie, chômage, maternité, etc.), sont également exclus.

Toutefois, certains trimestres non cotisés peuvent être partiellement retenus afin que les personnes ayant été victimes d’accidents de carrière ne soient pas pénalisées :

  • Le service national dans la limite de 4 trimestres ;
  • Les trimestres de maternité si la femme n’a pas suffisamment travaillé au cours de l’année de son accouchement pour valider 4 trimestres. Si la femme ne s’arrête que pendant la durée conventionnelle du congé maternité, ses trimestres de maternité ne seront pas pris en compte ;
  • Les périodes de chômage dans la limite de 4 trimestres seulement.

Le rachat des trimestres manquants est-il envisageable ?

Le rachat des trimestres manquants n’est pas permis pour pouvoir bénéficier de la retraite anticipée au titre des carrières longues. Cette règle a été instaurée pour ne pas dépasser le plafond des 4 trimestres non cotisés pour les personnes sans emploi. Ainsi, il est recommandé de ne pas rester trop longtemps au chômage. Cependant, il faut éviter d’accepter n’importe quel poste : si la rémunération est inférieure au précédent salaire, le montant du revenu annuel moyen et celui de la future pension de retraite risquent de baisser. Le nombre de points cumulé auprès des régimes complémentaires peut également diminuer.

Les personnes qui ont commencé à travailler avant 20 ans, mais qui ne disposent pas de la durée d’assurance nécessaire pour partir à 60 ans, peuvent continuer à travailler jusqu’à ce qu’ils atteignent le nombre de trimestres requis. Par exemple, s’il faut deux trimestres supplémentaires, l’assuré doit poursuivre pendant 6 mois et pourra partir à 60 ans et demi.

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La réforme des retraites de 2023 a ouvert de nouvelles perspectives pour les retraités souhaitant poursuivre une activité professionnelle. Désormais, le cumul emploi-retraite, sous certaines conditions, permet d'améliorer sa future pension. Comment profiter de ce nouveau dispositif ?

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Le cumul emploi-retraite intégral

Le cumul emploi-retraite intégral offre la possibilité de profiter, sans limites de plafond, d’une pension de retraite à taux plein ou liquidée à l'âge légal avec un revenu d’une nouvelle activité.

Ce dispositif permet d'acquérir de nouveaux droits, ce qui se traduit par une augmentation de la pension lors de la deuxième liquidation de retraite. Cette valorisation est particulièrement intéressante pour ceux qui ont cotisé sur des périodes courtes ou discontinues, leur permettant ainsi de combler d'éventuels manques et d'améliorer significativement leur niveau de vie durant la période où ils ne sont plus actifs.

En outre, il ne conditionne en aucun cas le versement de la pension de base ni de la retraite complémentaire Agirc-Arrco. Les retraités bénéficient donc de l'intégralité de leurs droits acquis, tout en cumulant un nouveau revenu d'activité.

Les conditions d'accès :

  • avoir liquidé sa retraite à taux plein ou à l'âge légal (62 ans en 2024) ;
  • disposer de tous les trimestres requis pour une retraite à taux plein ;
  • être âgé d'au moins 67 ans.

Les avantages :

  • une augmentation de la pension de retraite lors de la deuxième liquidation ;
  • l’acquisition de nouveaux droits à la retraite complémentaire Agirc-Arrco.

Pour la retraite de base, les démarches administratives ont été simplifiées afin de faciliter l'accès au cumul emploi-retraite intégral. En revanche, lors de la cessation de l'activité cumulée, il est nécessaire de solliciter une nouvelle retraite afin de prendre en compte les nouveaux droits acquis. En ce qui concerne la retraite complémentaire Agirc-Arrco, la cotisation est automatique pour les retraités.

Cumul emploi-retraite limité : un plafond de revenus à respecter

Le cumul emploi-retraite limité constitue une option intéressante pour les retraités qui n'ont pas atteint le nombre de trimestres cotisés requis pour une retraite à taux plein ou qui ont liquidé leur pension avant l'âge légal.

Autre condition : les revenus cumulés (retraite et salaire) ne doivent pas dépasser un plafond fixé à 160 % du Smic brut, soit 2 827,07 euros en 2024. Ce plafond permet de garantir un certain équilibre entre les revenus d'activité et les revenus de retraite.

Des restrictions à prendre en compte

Ce mécanisme comporte un certain nombre de limitations à considérer. Il est notamment interdit de retravailler chez le même employeur sans respecter un délai de carence de six mois. Cette mesure vise à éviter les situations de « pantouflage » et à favoriser la diversification des parcours professionnels.

Il est important de préciser que le cumul emploi-retraite limité n'ouvre pas de nouveaux droits à la retraite. Cependant, les profils concernés ont la possibilité de passer au cumul intégral à partir de 67 ans. Enfin, les demandes de retraite de base se font uniquement par formulaire papier, tandis que celles de la complémentaire Agirc-Arrco peuvent se faire en ligne ou par formulaire papier.

 

Bon à savoir

Le cumul emploi-retraite, dans ses nouvelles dispositions issues de la réforme de 2023, offre aux retraités des opportunités intéressantes pour améliorer leurs revenus et préparer sereinement leur avenir. En fonction de leur situation personnelle et de leurs objectifs, les retraités peuvent opter pour le cumul intégral ou le cumul limité, en prenant soin de respecter les conditions et d'accomplir les démarches administratives nécessaires.

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La réforme des retraites apporte une grande nouveauté au dispositif cumul emploi-retraite . En effet, à compter du 1ᵉʳ septembre 2023, reprendre une activité professionnelle tout en percevant une pension de retraite, ouvrira de nouveaux droits à la retraite, ce qui n'était pas le cas aujourd'hui ! Le point sur cette mesure.

Rappels sur le principe du cumul emploi-retraite 

De plus en plus de retraités reprennent une activité professionnelle pour compléter leur pension. C'est le principe du cumul emploi retraite. Quel que soit votre régime, vous avez la possibilité de cumuler pension de retraite et activité professionnelle.
 
Une façon de :
  • combler la diminution du pouvoir d'achat : entre contexte inflationniste et petites rentes, il n'est pas toujours aisé de garder un niveau de vie confortable ;
  • rompre avec la solitude et ainsi garder un lien social.
 D'après une étude de l'INSEE, en 2020, plus de 495 000 retraités bénéficiaient du cumul emploi-retraite.

Mais attention, le cumul emploi-retraite ne génère aucun nouveau droit à la retraite. 

 

Bon à savoir

Il existe deux régimes de cumul emploi-retraite : 

- Le cumul emploi-retraite intégral : vous percevez votre pension de retraite complète et vous n'avez aucune limite, ni de revenu, ni de durée d'activité. Pour cela, il faut avoir l'âge légal (64 ans dans le cadre de la réforme, ou bien avoir atteint 67 ans, l'âge du taux plein automatique) et disposer du nombre de trimestres requis pour une retraite à taux plein.

- Le cumul emploi-retraite plafonné : c'est lorsque vous ne justifiez pas des conditions requises (âge légal ou nombre de trimestres). Un plafond est alors calculé (selon votre caisse de retraite de rattachement) ce qui contraint vos revenus.

Cumul emploi-retraite : ce que dit la réforme

À compter du 1ᵉʳ septembre 2023, la réforme des retraites entre en vigueur et notamment une mesure phare concernant le cumul emploi-retraite.

Vous pourrez désormais acquérir des droits complémentaires afin d'augmenter le niveau de votre pension.

Qui est concerné par cette nouvelle mesure de cumul emploi-retraite ?

Tous les assurés ayant fait valoir leurs droits à la retraite (base et complémentaire) et partis à taux plein, bénéficiant donc du cumul emploi-retraite intégral.

Quelles sont les conditions de cette nouvelle mesure de cumul emploi-retraite ?

Les nouveaux droits constituent une seconde pension de retraite, mais sans majoration possible, ni supplément. 

Un formulaire unique est alors à remplir pour l'ensemble des régimes concernés.

Cette pension est plafonnée dans la limite de 5% du PASS (plafond annuel de la sécurité sociale) pour tous les régimes, soit 2 199,60€ par an en 2023. 

 

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Le dispositif de cumul emploi-retraite  permet à un retraité de reprendre une activité professionnelle et de percevoir à la fois les revenus générés par celle-ci et ses pensions de retraite.

Afin de bénéficier de ce dispositif, il devra effectuer des démarches auprès de ses caisses de retraite, après avoir liquidé toutes ses pensions de retraite obligatoires.

Les pièces justificatives nécessaires pour ouvrir les droits du cumul emploi retraite

Un mois après la reprise d’une activité professionnelle, le retraité est dans l’obligation d’informer sa caisse de retraite principale.

Pour cela, il doit fournir certaines informations et des pièces justificatives :

  • La date de début de l’activité professionnelle ;
  • Le nom et les coordonnées du nouvel employeur ;
  • La nature et le montant des revenus professionnels ;
  • Les régimes auxquelles la nouvelle activité est affiliée ;
  • Le nom et les coordonnées des autres organismes qui lui versent une pension de retraite ;
  • Les justificatifs des revenus reçus au cours de la période concernée (bulletins de salaire ou un autre document).
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Procédure pour les travailleurs indépendants ?

Afin de bénéficier du cumul emploi-retraite, le professionnel indépendant a deux possibilités :

  • Soit il poursuit son activité d’indépendant et effectue une demande auprès de sa caisse de retraite principale après avoir liquidé ses pensions de retraite de base et complémentaire.
  • Soit il choisit d’exercer une nouvelle activité et dans ce cas, il lui faut demander une dérogation lui permettant de bénéficier du cumul emploi-retraite. Pour cela, la présentation d’une attestation de cessation d’activité auprès de la caisse de retraite est obligatoire.

À noter qu’il n’est pas contraint de fermer son entreprise, mais il doit cesser toutes activités professionnelles afin de pouvoir bénéficier du dispositif.

Pour rappel, le cumul intégral n’est possible qu’à partir de l’âge de l’obtention de la retraite à taux plein ou à condition d’avoir à la fois atteint l’âge de départ à la retraite légal (62 ans) et la durée d’assurance exigée pour obtenir une retraite à taux plein.

Celui qui ne remplit pas ces conditions ne peut bénéficier que du cumul plafonné. Ainsi, la somme des retraites et du revenu professionnels doit être égale ou inférieure à 1,6 fois le SMIC ou correspondre à la moyenne mensuelle de ses revenus d’activité des 3 derniers mois. En principe, la caisse choisit la formule la plus avantageuse pour l’assuré.

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De plus en plus répandu, le cumul emploi retraite favorise une transition en douceur de la vie active à la vie de retraité. Ce dispositif permet à l’assuré de reprendre une activité professionnelle en temps partiels tout en améliorant ses revenus pendant sa retraite.

Dans le cadre du cumul emploi retraite, la nouvelle activité ne permet plus d’acquérir de nouveaux droits à retraite.

Par ailleurs, pour bénéficier de la retraite de base du régime général, il est nécessaire de cesser toute activité professionnelle relevant d’un régime obligatoire de retraite (base + complémentaires). Qu’en est-il de ses contrats supplémentaires ?

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Retraite supplémentaire pour les salariés du cumul emploi-retraite

Ayant un caractère facultatif, les contrats supplémentaires sont mis en place par les entreprises afin de permettre à leurs salariés de se constituer une épargne en vue de la retraite.

Ces solutions collectives de retraite supplémentaire regroupent entre autres :

  • le Plan d’épargne retraite d’entreprise ;
  • les régimes dits « article 82 » ;
  • les retraites supplémentaires individuelles mises en places dans le cadre de l’activité professionnelle ou à titre personnel, telles que le PERP, le contrat Madelin et l’assurance-vie.

En règle générale, ces contrats s’additionnent au régime de base de caisse de retraite ainsi qu’au régime complémentaire.

Dans le PERCO, il est ainsi possible de verser les sommes issues de la participation et/ou de l’intéressement, auxquels peut s’ajouter un abondement, c’est-à-dire de l’argent en plus versé par l’entreprise pour inciter le salarié à épargner.

Par contre, le travailleur non-salarié doit avoir liquidé la totalité de ses droits à la retraite pour débloquer un PERCO.

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Quid de la retraite Madelin ?

La règle est que la rente perçue de son contrat Madelin ou de la prolongation de celle-ci peut s’additionner au revenu de l’activité du salarié en cumul emploi retraite. Toutefois, les modalités de liquidation de la rente Madelin dépendent des termes du contrat.

Dans certains cas, la liquidation de la rente s’opère à l’échéance fixée pour la liquidation de la pension vieillesse, ou bien à l’issue d’une période prolongée de 1 an. Quoi qu’il en soit, il est important de bien étudier les clauses de son contrat.

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Avec l’inflation galopante, de nombreux actifs redoutent de ne pouvoir conserver leur niveau de vie après la cessation de leur activité professionnelle. Le cumul emploi-retraite permet d’y faire face et de préparer sa retraite dans les meilleures conditions.

Pouvant être total ou partiel, le cumul emploi-retraite est possible aussi bien pour les travailleurs du secteur privé que de la fonction publique (à quelques exceptions près). Certaines conditions doivent cependant être remplies pour pouvoir en bénéficier.

Les systèmes de cumul emploi retraite

Il existe deux systèmes différents de cumul emploi retraite :

  • le cumul emploi retraite libéralisé ;
  • le cumul plafonné

Le cumul emploi retraite libéralisé

Particulièrement souple, le cumul emploi retraite libéralisé se caractérise par la possibilité de cumuler ses revenus (pensions de retraite et revenu professionnel) sans aucune restriction ni plafond.

Pour en bénéficier, l’assuré doit remplir les quatre conditions suivantes : 

  • Avoir l’âge légal de départ à la retraite qui est de 62 ans ;
  • Avoir obtenu ses retraites au taux plein ;
  • Avoir liquidé tous ses droits à la retraite ;
  • Avoir cessé complètement son activité pour la reprendre.

Sur ce dernier point, il est important de préciser que l’assuré a la possibilité de reprendre une activité professionnelle chez son dernier employeur ou au sein d’une nouvelle entreprise.

Il faut toutefois avoir mis fin explicitement à son contrat de travail, puis en signer un de nouveau à la reprise de son activité.

En revanche, une simple attestation sur l’honneur faite au moment de la prise de retraite suffit pour les travailleurs non-salariés.

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Le cumul emploi retraite plafonné

Dans le cas où une seule des conditions précitées n’est pas remplie, c’est le régime du CUR cumul emploi retraite plafonné qui s’applique.

Avec ce dispositif, les salariés devront attendre 6 mois à compter de la date d’effet de la retraite pour retravailler avec le même employeur. Dans le même temps, ce système impose une limite de revenus.

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Dans tous les cas, aussi bien pour le cumul emploi retraite libéralisé que le cumul emploi retraite plafonné, l’assuré continue de payer les cotisations sociales sur le revenu professionnel qu’il conserve.

Mention particulière : ces cotisations ne procurent aucun nouveau droit.

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La surcote est un dispositif qui permet de repousser la date de départ à la retraite et d’obtenir une majoration de la pension, même si l'on a déjà cumulé le nombre de trimestres requis pour toucher une pension à taux plein. Rappelons que l’âge légal de départ augmente progressivement de 60 ans à 62 ans depuis 2011.

Il faut noter que la surcote ne concerne que la retraite de base. Le taux du bonus est de 1,25 % par trimestre supplémentaire dans le régime général et 0,75 % par trimestre supplémentaire dans le régime des professions libérales. Ce taux est appliqué au montant annuel de la pension avant d’y être additionné.

Par exemple : une personne qui perçoit une retraite de base annuelle brute de 15 000 euros et qui a travaillé une année de plus lui permet d’acquérir une majoration de 5 % (1,25 % x 4 trimestres). Le montant de sa retraite annuelle sera porté à 15 750 euros.

Les régimes complémentaires n’accordent aucun bonus aux assurés qui restent actifs au-delà de l'âge légal de départ avec un nombre de trimestres suffisant pour partir à taux plein, mais ils cumulent encore des points supplémentaires. Ainsi, leurs pensions complémentaires augmenteront proportionnellement à la durée travaillée après l’âge légal de départ.

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Le dispositif qui prévoit le cumul emploi-retraite reste toujours applicable, cependant la nouvelle activité professionnelle ne permettra pas d’acquérir de nouveaux droits à la retraite, et ce, quel que soit le régime d’affiliation.

Faut-il liquider ses droits à la retraite auprès de tous les régimes pour pouvoir reprendre une activité après la retraite ? L’assuré peut-il poursuivre une carrière de consultant ?

À compter de 2015, l’assuré ne pourra toucher ses pensions qu’après avoir liquidé ses droits auprès de tous ses régimes de retraite. Sa retraite ne sera pas versée par le régime général s’il continue à exercer une profession libérale. S’il décide de rester actif en tant que consultant, il ne touchera pas de pension versée par le régime général. Ainsi, il doit arrêter toute activité professionnelle pour percevoir tous ses revenus de retraite.

Doit-on liquider ses droits à la retraite auprès de tous ses régimes de retraite pour pouvoir profiter du cumul emploi retraite ? Qu’en est-il d’un salarié à la retraite qui devient un indépendant ?

À partir de 2015, tout actif doit arrêter de travailler afin de pouvoir toucher la totalité de ses pensions. La liquidation de tous les droits à la retraite est requise pour pouvoir bénéficier du cumul emploi-retraite. Lorsque l’assuré reprend une nouvelle activité professionnelle, il n’acquiert plus de nouveaux droits à travers les cotisations versées.

Le salarié à la retraite qui a choisi de poursuivre une activité en tant qu’indépendant n’est pas concerné par cette mesure : il n’est pas obligé d’arrêter ses activités d’indépendant avec les règles applicables pour continuer à percevoir une retraite du régime général.

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Pour cumuler sa pension et ses revenus sans restriction dans le cadre du dispositif cumul emploi-retraite, il faut remplir certaines conditions :

  • liquider sa retraite à taux plein ou attendre l’âge légal du taux plein qui varie de 65 ans à 67 ans en fonction de l’âge de l’assuré.
  • Avoir le nombre de trimestres suffisants.
Si ces conditions ne sont pas remplies, le montant des revenus qui découlent de leur nouvelle activité est limité. Le taux maximum varie d’un régime à l’autre et en fonction du montant de la pension : par exemple, pour un salarié du privé qui profite du dispositif cumul emploi-retraite sans avoir liquidé sa retraite à taux plein, le montant total de ses nouveaux revenus (pension + revenus d’activité) ne doit pas excéder le montant du dernier salaire qu’il a perçu avant la liquidation de ses droits à la retraite ou bien 160 % du SMIC, soit 2 288 euros bruts. Dès que le salarié ne respecte pas cette règle, la caisse de retraite suspend le versement de sa pension.

Le changement de statut permet-il de bénéficier du cumul emploi-retraite sans restriction de revenus ?

Le changement de statut consiste à reprendre une activité qui relève d’un autre régime que celui auprès duquel l’assuré a demandé la liquidation de ses droits. Par exemple, un salarié du privé qui devient consultant, après avoir liquidé ses droits à la retraite, peut cumuler ses revenus d’activité avec sa pension sans restriction. Il faut savoir que les cotisations versées auprès du nouveau régime permettent de se constituer de nouveaux droits et génèreront de nouveaux droits lorsqu’il cessera définitivement de travailler.

Malheureusement, la nouvelle réforme des retraites a changé les règles applicables pour les assurés depuis le 1er janvier 2015. Depuis cette date, les cotisations versées dans le cadre d’un cumul emploi-retraite ne génèrent plus de nouveaux droits. Si l’assuré n’a pas droit à une retraite à taux plein parce qu’il n’a pas cumulé suffisamment de trimestres ou parce qu’il n’a pas atteint l’âge légal du taux plein, il ne pourra plus toucher sa pension avec des revenus d’activité illimités. Dès que le montant de son salaire excède un certain plafond (à définir par décret), il ne pourra plus percevoir sa pension de retraite, même s’il exercera un métier qui dépend d’un autre régime de retraite. Si le montant du salaire dépasse le plafond, la pension versée sera revue à la baisse jusqu’à concurrence du dépassement.

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Si l’assuré a la possibilité de partir en retraite avant l’âge légal de départ, il peut cumuler emploi et retraite, mais ce cas particulier est régi par des règles spécifiques.

Il existe aujourd’hui trois cas qui permettent aux Français de bénéficier d’une retraite anticipée :

  • le handicap,
  • la pénibilité
  • et la carrière longue.
Grâce à ces dispositifs, il est possible de partir en retraite à 60 ans, voire encore plus tôt. Les retraités qui profitent d’un départ anticipé peuvent cumuler emploi et retraite, même avant d’avoir atteint l’âge légal de départ qui correspond à leur année de naissance.

Cumul emploi-retraite avant l’âge légal de départ

Si l’assuré décide de cumuler emploi et retraite avant d’avoir atteint l’âge légal de départ correspondant à son année de naissance, deux restrictions sont applicables :  

Le montant des ressources (revenus d’activités + pension de retraite) est plafonné. Le plafond varie d’un régime à l’autre (moyenne des salaires bruts des trois derniers mois d’activité ou 160 % du SMIC en vigueur pour les salariés ; le tiers du montant annuel brut de la pension pour les agents de la fonction publique ; le plafond annuel de la Sécurité sociale pour les artisans et les commerçants). Si ces plafonds sont dépassés, la différence est déduite de la pension versée ;

Les salariés doivent respecter un délai de six mois s’ils reprennent une activité auprès de leur dernier employeur. En revanche, la reprise d’activité pour les anciens agents de la fonction publique et les indépendants n’est pas conditionnée par un délai d’attente.

Cumul emploi-retraite après l’âge légal de départ

Une fois que l’âge légal de départ correspondant à l’année de naissance est atteint (62 ans à partir de la génération 1956), les bénéficiaires du cumul emploi-retraite peuvent profiter de leur pension de retraite intégrale et de tous leurs revenus d’activité.

Toutes les restrictions disparaissent et aucune démarche n’est indispensable si le cumul emploi-retraite a débuté avant l’âge légal de départ. Si la reprise d’activité ne commence qu’à partir de l’âge légal de départ, il est recommandé de s’informer auprès des caisses de retraite pour connaitre les démarches nécessaires.

Des changements depuis le 1er janvier 2015

Depuis le 1er janvier 2015, tous les bénéficiaires du cumul emploi-retraite, quel que soit le régime dont ils dépendent, cotisent à perte : les cotisations versées dans le cadre de la nouvelle activité ne permettent plus de générer de nouveaux droits à la retraite et le montant de leur pension ne sera plus recalculé lorsqu’ils décideront d’arrêter de travailler.

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