La retraite en France, c'est un système :
Toute personne qui travaille est assurée de percevoir une pension de retraite. Il existe en France différents régimes organisés par catégorie professionnelle, les règles de calculs variant d'un régime à l'autre.
En France, la retraite est gérée par des organismes différents, selon le statut professionnel.
Depuis la réforme des retraites, on dénombre 37 régimes de retraite, contre 42 auparavant. En effet, 5 régimes spéciaux ont été supprimés depuis le 1er septembre 2023.
Selon que vous êtes salarié, exploitant agricole, commerçant, artisan, fonctionnaire, profession libérale, vous dépendez d'un régime de retraite spécifique.
La majorité des assurés cotisent automatiquement à deux caisses de retraite :
Chacune de ces deux caisses prélève des cotisations sur votre revenu. Quand vous arrivez à la retraite, chacune des deux vous verse alors une pension. Important : vous recevrez une pension de chacune des caisses à laquelle vous avez été affilié. Par exemple, si vous avez été salarié, puis artisan, vous recevrez quatre pensions : deux pensions de base et deux pensions complémentaires.
S'il existe de nombreux régimes de retraite, en revanche, la composition d'une retraite est identique pour tous. Celle-ci est constituée de 3 niveaux :
La retraite obligatoire ne représente pas l'intégralité de votre salaire, loin de là... Alors il vous faudra anticiper cette perte de revenus, plus ou moins grande selon votre situation. Comment ? En vous constituant ce que l'on appelle une retraite supplémentaire grâce à de l'épargne retraite.
On distingue deux grandes catégories :
Pour prendre sa retraite et donc « liquider sa pension », il est nécessaire de remplir 2 conditions :
Si l’une ou l’autre de ces 2 conditions n'est pas remplie, vous ne pourrez pas prétendre à une retraite à taux plein.
Notre outil de simulation retraite gratuit permet d’obtenir une première estimation du montant de votre pension retraite sans attendre de recevoir votre relevé de carrière et son Estimation Indicative Globale (EIG)
Le site Info retraite permet de faire des simulations retraite à tout âge à partir des données connues de vos régimes.
Par le
Exemple : une fois à la retraite 22 ans plus tard, la personne ayant économisé 4 920 euros d’impôt sur les 12 000 euros de versement sur son PER doit s’acquitter de l’impôt sur le revenu sur cette somme qu’il récupère en capital et non en rente. A supposer que son taux marginal d’imposition est tombé à 30% et que son placement lui a rapporté 9 240 euros (calcul basé sur un taux de rendement de 3,5% par an), il paiera :
Par le
Le PER collectif est un compartiment du nouveau produit d’épargne retraite créé par la loi Pacte en octobre 2019, venant se subsituer au Plan d’épargne retraite collectif (Perco). Le PER collectif a été mis en place pour privilégier la préparation de la retraite des salariés et des employeurs. Il s'agit d'une excellente solution pour bénéficier d'un complément de revenu à la retraite. Le PER collectif s'inscrit également dans un cadre social et fiscal avantageux.
Le PER Collectif, ou PER d'entreprise, est un dispositif facultatif mis en place par l'entreprise. Il s'adresse essentiellement aux chefs d'entreprise de PME ou de plus grande structure à condition d'avoir au moins 1 salarié, même à temps partiel. Le PER Collectif est ainsi particulièrement adapté pour les TNS (travailleurs non salariés) tels que les :
Ces derniers n'ont aucune obligation de mettre en place cette épargne d'entreprise, mais ce dispositif permet de fidéliser ses salariés avec des solutions fiscales et sociales extrêmement attractives à la fois pour l'entreprise, le dirigeant et ses salariés
Le PER collectif est un dispositif mis en place par les entreprises qui vous permet de vous constituer une épargne de précaution en vue de votre retraite.
Shéma de l'épargne retraite mise en place par la loi PACTE
Ce PER d'entreprise remplace le Perco et peut être mis en place par toutes les entreprises, même celles qui ne proposent pas un plan épargne entreprise (PEE). Les fonds placés sur ce nouveau produit d’épargne retraite collectif sont investis soit sur de supports au capital garanti (fond en euros), soit sur des supports plus risqués (unités de compte).
Pour rappel, le rendement est beaucoup plus intéressant lorsque l’épargne est placée sur des unités de compte plutôt que des "fonds euros", mais il est également plus risqué.
Pour alimenter un PER collectif, le salarié peut effectuer différents versements dont la fiscalité est modulable : ceux-ci peuvent être déduits du revenu professionnel à l’entrée et être fiscalisés à la sortie. L’épargnant peut également choisir de ne pas les déduire de son revenu imposable à l’entrée et bénéficier d’une exonération d’impôt sur le revenu à la sortie.
Afin d'alimenter votre PER ollectif, vous pourrez placer :
Le PER collectif est un dispositif d'épargne retraite sans aucune obligation d’adhésion et ouverte à tous les salariés pourvu qu'ils aient 3 mois d'ancienneté. En revanche, l'épargne est bloquée jusqu'à votre retraite (sauf cas exceptionnels mentionnés ci-après).
Pour rappel, l’abondement par l’employeur est limité à trois fois le versement effectué par l’employé sans dépasser 6 483,84 euros. Pour une entreprise de moins de 50 salariés, le forfait social est supprimé sur les versements au titre de l’épargne salariale (l’intéressement, de la participation et des abondements de l’employeur). Il est également de 0% sur les sommes provenant de l’intéressement pour une entreprise de moins de 250 salariés.
En principe, les fonds placés sur un PER collectif sont bloqués jusqu’au passage à la retraite de l’épargnant. Il existe tout de même des cas exceptionnels permettant au souscripteur de récupérer son épargne. Il peut s'agir d'un projet d'acquisition d'une résidence principale ou d'un accident de la vie :
Lors du dénouement du contrat, le salarié a le choix entre une sortie en rente ou une sortie en capital.
Ouvrir un PER Collectif, c'est bénéficier de nombreux avantages fiscaux à la fois pour les employeurs et les salariés.
L'exemple ci-dessous est caractéristique de l'avantage financier annuel dont peuvent bénéficier le salarié et l'employeur en ouvrant et en alimentant un PER Collectif.
Ainsi, pour 2 194 € épargnés, ce sont 8 776 € qui seront placés sur votre PER Collectif (hors impôts) et qui pourront fructifier en fonction des supports de placement choisis.
PER Collectif | |
Versement volontaire | 2 194€ |
Taux abondemment | 300 % |
Abondement | 6 582 € |
Total épargné | 8 776€ |
Hypothèses :
PER Collectif | |
Versement volontaire | 2 194 € |
Taux abondement | 300 % |
Abondement | 6 582 € |
Abondement net (abondement brut - CSG CRDS 9.7%) | 5 944 € |
CAPITAL ÉPARGNÉ PAR AN | 8 138 € |
Hypothèse du nombre d'années jusqu'à la retraite | 20 ans |
Hypothèse du taux de rendement moyen | 3 % |
CAPITAL A LA RETRAITE | 225 231 € |
Ainsi, en versant 2 194 € / an pendant 20 ans sur votre PER Collectif, avec une contribution de l'entreprise de 300% à 6 582 €, chaque salarié de l'entreprise pourra se constituer une épargne allant jusqu'à 225 231 € pour sa retraite .
Il existe des plafonds individuels limitant le montant que peut recevoir le bénéficiaire (salarié ou employeur) calculés sur le Plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS).
Pour info, le PASS 2024 s'élève à 46 368 €.
Ainsi, les montants maximum à recevoir sur votre PER Collectif pour 2024 sont de :
Pour le salarié | Pour l'entreprise |
Faire des versements volontaires déductibles* du revenu imposable | Aider les salariés à se constituer une épargne pour sa retraite |
Se créer une épargne de précaution pour la retraite | Fidéliser les salariés tout en optimisant fiscalement son résultat |
Une épargne bloquée avec un déblocage anticipé pour l'achat de sa résidence principale ou en cas de coup dur | Apporter une aide aux salariés grâce à l'abondement mis en place |
Une portabilité de l'épargne constituée vers un autre produit d'épargne retraite |
* Déductible de l’Impôt sur le Revenu (IR) dans la limite d’un plafond de 10 % des revenus professionnels limités à 8 PASS ou de 10 % du PASS, 15 % pour les TNS
Retrouvez les principales questions associées au PER Collectif
Les salariés (et employeurs) peuvent alimenter leur PER collectif de plusieurs façons :
Les sommes versées sur le PER Collectif au titre de la participation, l'intéressement ou l'abondement sont exonérés de charges sociales patronales (jusqu'à 249 salariés).
Voici l'impact d'une prime versée sur un plan d'épargne salarial par rapport au versement d'une prime classique :
* Le forfait social est une cotisation de l'employeur à destinnation de la Sécuritié sociale qui s'applique sur certaines rémunéons. (Source economie.gouv)
(1) Les charges patronales représentent 42% d'un salaire brut, ici soit 420€.
(2) Les charges salariales s'élèvent ici en moyenne à 25% pour les cadres (23% pour les non-cadres).
Le forfait social a été supprimé au 1er janvier 2019 pour les entreprises de moins de 50 salariés sur tous les versements et pour les entreprises de moins de 250 salariés sur l'intéressement.
Récapitulatif des taux du forfait social applicables depuis le 1er janvier 2024 :
La mise en place d'un PER collectif peut être décidé par le chef d'entreprise pour les petites structures. Pour les structures plus conséquentes, il s'agit d'un accord qui se négocie entre
L'abondement est un complément financier versé par l'employeur aux salariés sur un PER collectif ou un PEE. Il se distingue par plusieurs caractéristiques :
Par le
Pour stimuler un marché peu concurrentiel et boudé par les épargnants, la loi Pacte a permis la création d’un nouveau plan épargne retraite avec des règles plus souples et un fonctionnement simplifié. Pour remplacer les produits d’épargne retraite entreprise (PERCO et Article 83), la loi Pacte a créé le PER collectif et le PER catégoriel.
Le fonctionnement du PER entreprise ne diffère pas de celui des dispositifs d’épargne retraite utilisés actuellement pour permettre aux salariés d’économiser pour leur retraite via leur entreprise. La loi Pacte a créé deux types d’épargne entreprise à savoir :
Il est possible de fusionner par négociation collective ces deux formes d’épargne entreprise en un seul PER et la mise en place d’un PER interentreprises est également une éventualité.
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Le PER collectif (Compartiment 2) est alimenté par des contributions volontaires, des sommes issues de l’intéressement, de la participation et de l’abondement de l’employeur et des jours de CET (compte épargne temps) dans une certaine limite.
Le PER catégoriel (Compartiment 3) est quant à lui alimenté par des versements obligatoires (part salariale et part patronale), des jours de CET et dans certaines mesures, des sommes issues l’intéressement et de la participation. Des versements individuels facultatifs (VIF) peuvent également être réalisés sur ce type de contrat.
Il faut souligner que la portabilité du PER permet à ses détenteurs d’alimenter leur plan épargne via un transfert depuis un autre plan et il peut s’agir d’un PER individuel ou d’un PER entreprise.
Grâce au nouveau PER, une entreprise peut proposer à ses salariés une épargne retraite plus avantageuse puisque, dans la limite d’un plafond établi, les cotisations volontaires peuvent être déduites du revenu imposable. Par ailleurs, les versements issus de l’intéressement, de la participation et des abondements de l’employeur sont défiscalisés à l’entrée, mais également à la sortie. En outre, la loi Pacte facilite la transférabilité ou la portabilité des droits d’un produit à un autre avec des frais de transfert plafonnés.
En cas d’accident de la vie avant l’âge de la retraite, l’épargnant peut disposer de la totalité de son épargne. En cas d’acquisition d’une résidence principale, il peut anticiper le déblocage du capital constitué avec les versements volontaires et l’épargne salariale.
Pour l’entreprise, l’avantage réside quant à lui dans la suppression du forfait social sur les versements au titre de l’épargne salariale (l’intéressement, la participation et les abondements de l’employeur) pour les entreprises de moins de 50 salariés ainsi que sur les sommes issues de l’intéressement pour les entreprises de moins de 250 salariés. Par ailleurs, le forfait social est réduit à 16% (au lieu de 20%) sur les versements en épargne retraite pour l’ensemble des entreprises si 10% (et plus) de l’épargne est investie dans des titres de PME.
De plus, les entreprises et les épargnants profitent d’un marché plus concurrentiel puisqu’ils ont la possibilité de choisir un nouveau gestionnaire lors du transfert de leurs produits. Cette mise en concurrence des acteurs et des prestataires permet d’accéder à des offres plus enrichies et de bénéficier d’une baisse des frais.
Sachez que vous avez la possibilité de récupérer a minima 20% du capital versé sur votre article 83. Une fois en retraite, vous pourrez récupérer 100% de ce capital.
En revanche, ces transferts des articles 83 doivent être effectifs avant le 1er octobre 2020 !
Analyser les impacts fiscaux est une mesure assez complexe. Votre conseiller habituel sera en mesure de vous chiffrer cette sortie en fonction de vos choix. Si vous n'avez pas de conseiller, demandez à l'entreprise qui a ouvert votre article 83 de vous aiguiller à la fois sur la fiscalité, mais également sur les options de sortie en capital ou en rente.
Un PERCO peut être transféré vers un PER collectif, c’est-à-dire vers le compartiment 2. Aucune distinction n’est faite entre les fonds provenant des contributions volontaires et ceux issus de l’intéressement, de la participation, et de l’abondement de l’employeur et du transfert des jours CET. Lors du dénouement du contrat, deux options s’offrent à l’épargnant à savoir une sortie en capital ou une sortie en rente viagère.
Un article 83 peut quant à lui être transféré vers un PER catégoriel à condition que le détenteur ne soit plus tenu d’y adhérer, c’est-à-dire qu’il n’est plus un membre du personnel de l’entreprise. Les sommes issues des versements obligatoires intègrent le compartiment 3 du PER et au dénouement du contrat, seule la rente viagère est l’option de sortie possible. Quant aux fonds provenant des versements individuels facultatifs (VIF), ils peuvent être transférés vers le compartiment 1, c’est-à-dire un PER individuel. Il faut tout de même préciser que si aucune distinction ne peut être faite entre les contributions obligatoires (de l’entreprise et du salarié) et les VIF et que le détenteur du contrat ne peut apporter les justificatifs nécessaires, la totalité du capital détenu sur l’article 83 ira vers le compartiment 3 du PER.
Pour contourner l’obligation de sortie en rente viagère, le détenteur d’un contrat Article 83 a jusqu’au 30 septembre 2020 pour transférer son épargne vers un PERP. Par la suite, l’épargnant peut transférer ce PERP vers un PER individuel et bénéficier ainsi de la sortie en capital et de tous les avantages qui s’y rattachent.
Par le
Le nouveau PER, sur le marché depuis le 1er octobre 2019, présente des avantages intéressants pour les épargnants. Le PER individuel, l’un de trois PER créés par la loi Pacte, remplace les produits existants à savoir le plan épargne populaire (PERP), la retraite Madelin et le Préfon.
Le plan épargne retraite (PER) est, comme son nom l’indique, un investissement à long terme permettant à un épargnant de se constituer un supplément de revenu pour sa retraite. En contrepartie d’un capital bloqué jusqu’au passage à la retraite, le PER offre à ses détenteurs un avantage fiscal certain leur permettant de réaliser des économies d’impôts conséquentes.
Les avantages proposés par l’assurance vie sont nombreux, il n’est donc pas étonnant que les Français plébiscitent ce type de placement. Le PER présente cependant des points positifs non négligeables en termes d’investissement et de fiscalité.
Il est vrai que dans le cas de l’assurance vie, le capital reste disponible à tout moment et l’épargnant peut en disposer dès qu’il le souhaite. Pour l’épargne de précaution, cette possibilité est tout à fait adaptée. Le PER quant à lui privilégie l’épargne à long terme, un horizon permettant l’optimisation du rendement surtout si son détenteur opte pour la gestion pilotée.
Dans le cas du PER, le déblocage anticipé du capital constitué est tout de même possible si l’épargnant fait face à un accident de la vie. Il peut donc récupérer son épargne avant son départ à la retraite en cas de décès de son conjoint ou de son partenaire de Pacs, d’invalidité, de surendettement ou encore en cas d’expiration des droits à l’allocation chômage. Ces options existent dans les anciens contrats d’épargne retraite, mais la loi Pacte a ajouté à la une nouvelle possibilité. L’épargnant peut ainsi récupérer avant la retraite le capital constitué avec les versements volontaires et l’épargne salariale s’il a pour projet l’acquisition d’une résidence principale
Concernant l’assurance vie, la fiscalité est de plus en plus intéressante au fur et à mesure que le contrat prend de l’âge. Au bout de 8 ans et plus de détention, l’assuré bénéficie chaque année en cas de retrait d’un abattement conséquent de 4 600 euros pour une personne seule et 9 200 euros pour un couple.
Le PER propose quant à lui de versements déductibles du revenu imposable dans la limite d’un plafond calculé par l’administration fiscale, le montant le plus élevé entre 10% des revenus d’activité retenus dans la limite de 8 PASS (plafond annuel de la Sécurité sociale) et 10% du PASS. L’épargnant peut cependant choisir de ne pas bénéficier de cette déduction à l’entrée et profiter à la sortie d’une exonération d’impôt sur le revenu.
Les épargnants dans une tranche d’imposition élevée peuvent réaliser d’importantes économies d’impôt grâce à cette déduction fiscale au titre des versements volontaires sur un PER. Pour une somme versée de 3 000 euros sur un PER, un contribuable imposé à 14% économise 420 euros d’impôt contre 1 230 euros pour un contribuable dans une tranche marginale d’imposition de 41%.
Par ailleurs, les cotisations sur un PER provenant de la participation, de l’intéressement et des abondements de l’employeur sont entièrement défiscalisées. Tel est également le cas pour les sommes issues des jours de compte-épargne-temps (CET), et ce, dans la limite d’un plafond.
L’assurance vie et le PER ne sont pas incompatibles, mais plutôt complémentaires : selon ses besoins un épargnant peut souscrire les deux. D’ailleurs, le transfert d’une partie ou de la totalité des avoirs d’un contrat d’assurance vie vers un PER bénéficie jusqu’au 1er janvier 2023 d’une fiscalité intéressante. L’abattement fiscal accordé lors d’un retrait sur un contrat de 8 ans et plus est doublé le portant ainsi à 9 200 euros pour une personne seule et 18 400 euros pour un couple.
Les détenteurs d’anciens produits d’épargne retraite (PERP, Madelin ou Préfon) ne sont pas dans l’obligation d’y renoncer. Ils peuvent en effet conserver et continuer à alimenter leurs contrats sans se soumettre à de nouvelles règles.
Par ailleurs, s’ils souhaitent bénéficier du nouveau produit d’épargne retraite, ils ont la possibilité de transférer leurs avoirs sur un PER individuel. Cette opération de transfert peut s’effectuer chez un même gestionnaire, mais l’épargnant peut également choisir d’en changer.
Concernant le coût du transfert, les frais ne doivent pas excéder 1% de l’encours pour les contrats de moins de 5 ans. Pour les contrats de plus de 5 ans par contre, aucun frais n’est dû.
Les cotisations versées sur un PER sont de différentes natures, à savoir :
Selon leur nature, ces sommes peuvent être versées et/ou transférées sur :
Afin de proposer aux épargnants un produit qui s’adapte à une carrière professionnelle changeante, le nouveau PER a pour particularité une portabilité intégrale.
La gestion pilotée est le mode de gestion par défaut pour un contrat PER. Cette option assure à l’épargnant un investissement à long terme optimisé pour un meilleur rendement. Au tout début de l’investissement (à des dizaines d’années de la retraite par exemple), l’épargne est investie sur des actifs à risque, mais avec une bonne performance. A quelques années du dénouement du contrat (non loin de la retraite donc), la gestion s’oriente de plus en plus vers la sécurisation du capital constitué.
Il faut souligner que l’épargnant a une totale liberté concernant le mode de gestion à appliquer à son investissement.
La loi Pacte ajoute également une nouvelle option de sortie à l’épargne retraite. Désormais, la sortie en capital est possible pour les sommes issues des versements volontaires et de l’épargne salariale. L’épargnant peut donc choisir de percevoir une rente viagère, de récupérer un capital ou les deux à la fois. Une modalité de paiement peut être établie selon les besoins du contractant.
La fiscalité appliquée lors de la sortie est la suivante :
NATURE DE L'EPARGNE | SORTIE EN RENTE | SORTIE EN CAPITAL |
Versements volontaires déduits du revenu imposable à l’entrée | Barème de l’impôt sur le revenu suivant le régime des rentes viagères à titre gratuit | Capital : barème progressif de l’impôt sur le revenu Plus-values : prélèvement forfaitaire unique (PFU) au taux de 30 % |
Versements volontaires non déduits du revenu imposable à l’entrée | Barème de l’impôt sur le revenu suivant le régime des rentes viagères à titre onéreux | Plus-values : prélèvement forfaitaire unique (PFU) au taux de 30 % |
Epargne salariale : intéressement, participation, abondements employeurs | Barème de l’impôt sur le revenu suivant le régime des rentes viagères à titre onéreux | Capital : exonéré d’impôt Plus-values : prélèvement forfaitaire unique (PFU) au taux de 30 % |
Versements obligatoires (cotisations salariales et patronales) | Barème de l’impôt sur le revenu suivant le régime des rentes viagères à titre onéreux | Sans objet car liquidation en rente uniquement |
En cas de décès de l’épargnant avant l’âge de la retraite en revanche, le contrat prend fin et le capital accumulé entre dans la succession. Toutefois, si le contrat en question prend la forme d’une assurance, les bénéficiaires désignés percevront une rente ou bien un capital selon les termes définis dans le contrat.
Par le
La déduction fiscale accordée au titre des versements volontaires sur les produits épargne retraite est plafonnée. L’administration fiscale calcule le plafond épargne retraite en fonction des revenus professionnels du contribuable et suivant le Plafond annuel de la sécurité sociale (PASS).
Un produit d’épargne retraite est un contrat qu’un contribuable peut souscrire afin de préparer sa retraite. Ce type de dispositif permet de bénéficier d’une déduction fiscale dans la limite d’un plafond préalablement calculé par l’administration fiscale. L’intéressé peut trouver cette information dans son avis d’imposition, sur la ligne PLAFOND ÉPARGNE RETRAITE dont le montant diffère d’une année sur l’autre. Pour calculer ce plafond, en effet, le fisc se base sur le revenu imposable du contribuable ou sur le plafond annuel de la sécurité sociale (PASS).
Le PASS 2023 est fixé à 43 992€ soit un plafond mensuel est fixé à 3 666 €, soit une augmentation de 6,9 % par rapport au niveau de 2022. En revanche, le calcul de la déduction fiscale pour le PER sera calculé sur le revenu et le PASS de l'année précédente (N-1).
Pour les salariés, l'administration accepte que soit pris en compte le montant le plus avantageux des deux calculs suivants :
Pour les salariés, le plafond de déduction maximum des versements de votre PER en 2023 pour préparer votre retraite est de 32 908 €.
Pour les TNS (Travailleurs non salariés : indépendants, commerçants, artisans, chefs d'entreprise...), l'administration fiscale accepte que soit pris en compte le montant plus avantageux des deux calculs suivants :
Pour les TNS (travailleurs non salariés), le plafond de déduction maximum des versements de votre PER en 2023 pour préparer votre retraite est de 81 384 €
TMI Réduction d’impôt maximum en 20230% —> réduction d’impôt de 0€ (0% de 4114€)11% —> réduction d’impôt de 453€ (11% de 4114€)30% —> réduction d’impôt de 1234€41% —> réduction d’impôt de 1687 €45% —> réduction d’impôt de 1851 €
EXEMPLE DE CALCUL DE LA RÉDUCTION D'IMPÔTS PER | Francoise, Salariée TMI 30% | Nicolas, salarié, TMI à 30% |
Revenus professionnels après abattement de 10% | 45 000 € | 35 000 € |
2 modes de calculs du plafonds de l'avantage fiscal | 4500€ ou 4114 € | 3500 € ou 4114 € |
Plafond le plus favorable retenu | 4500 € | 4114 € |
Somme à verser sur le PER pour optimiser la réduction d'impôts | 4500€ | 4114€ |
Réduction d'impôts maximum | 1350€ (30% x 4500€) | 1234 € (30% x 4114€) |
Bon à Savoir : le reliquat d’un plafond d’épargne retraite est reportable sur les 3 années suivantes. De ce fait, l’administration fiscale indique dans l’avis d’imposition de l’année N le plafond non utilisé pour les revenus de N-3, N-2 et N-1.
Assureur | Performance 2024** du Fonds Euros | Frais de versement | Promo à l’ouverture maximum | En savoir + | Demande de documentation |
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4,50 % | 1,5 % maximum | RV avec un conseiller | voir l'offre | ||
Jusqu'à 4,65%* |
1% | Accès à l'offre banque privée | voir l'offre | ||
2,30 % | 0 % | Jusqu'à 500 € Offerts* |
voir l'offre | ||
2,30 % | 1 % maximum |
Jusqu'à 500 € Offerts* |
voir l'offre | ||
Jusqu'à 4 %* | 0 % | Jusqu'à 500 € Offerts* |
voir l'offre |
* Détails des conditions de l'offre et des autres frais sur les sites partenaires ou sur la page produit "Voir l'offre"
** Taux net de frais de gestion, hors prélèvements sociaux et fiscaux.
Les performances passées ne présagent pas des performances futures
Contrairement à la réduction et au crédit d’impôt, la déduction obtenue au titre de l’épargne retraite s’applique non pas sur l’impôt en lui-même, mais sur les revenus d’activité avant application du barème d’imposition. Le gain fiscal est ainsi plus important pour les contribuables avec une tranche marginale d’imposition élevée.
L’administration fiscale déduit en premier le plafond de l’année N avant d’imputer le plafond non utilisé de N-3 puis celui de N-2 et enfin celui de N-1.
Exemple : Durant l’année N, un contribuable verse sur son PER 7 000 euros. Son revenu imposable est de 50 000 euros.
Les plafonds de déduction seront alors les suivants :
Pour déduire les versements de 7 000 €, le Fisc impute en premier lieu du revenu imposable le plafond épargne retraite de l’année N, soit 5 000 €. Pour les 2 000 € restants (7 000 € – 5 000 €), le Fisc utilise le plafond le plus ancien, soit celui de N-3 d’un montant de 2 500 euros.
Après ces différents calculs, le plafond épargne retraite du contribuable se présente comme suit :
Pour l’année N+1, le contribuable ne bénéficiera plus du plafond non utilisé de 500 euros (N-3) puisque la portabilité est de 3 ans. Il gardera par ailleurs le bénéfice du plafond non utilisé de N-2 (3 000 euros) et N-1 (3 500 euros) et le Fisc lui attribuera pour N+1 un nouveau plafond.
Un contribuable marié ou pacsé peut utiliser le plafond épargne retraite de son partenaire si le couple déclare conjointement leurs revenus. Bien que la déclaration soit commune en effet, l’administration fiscale attribue un plafond de déduction de l’épargne retraite à chacun des conjoints. La mutualisation des plafonds de déduction est surtout bénéfique pour un couple avec un important écart de revenus.
Un contribuable avec des revenus professionnels de 50 000 euros verse sur son contrat PERP au titre de l’année N la somme de 16 000 euros, l’état de son plafond épargne retraite est le suivant :
Cocher cette case implique la mutualisation des plafonds pour l’année concernée (l’année N). Pour profiter de la fraction non utilisée du plafond épargne retraite de son conjoint pour l’année N+1, le contribuable doit à nouveau cocher la case 6QR à la prochaine déclaration de revenus.
Les cotisations volontaires sur un contrat d’épargne retraite donnent droit à une déduction fiscale dans la limite d’un plafond calculé par l’administration fiscale. Certaines cotisations sont par ailleurs soustraites du plafond épargne retraite, à savoir :
Par le
Pour l’heure, les produits d’épargne retraite tels que le Perp et le contrat Madelin sont encore commercialisés et il peut s’avérer opportun d’en ouvrir un avant l’examen de la loi de Finances de 2020 par l’Assemblée nationale. Il se pourrait en effet que les règles évoluent dès le 25 septembre prochain.
D’ici quelques semaines, le nouveau plan épargne retraite (PER) de la loi Pacte entrera sur le marché, remplaçant ainsi les produits de placement actuels spécialement prévus pour la préparation de la retraite. La commercialisation de ces anciens contrats d’épargne retraite ne prendra pas fin immédiatement après l’entrée en vigueur du PER. Les assureurs auront en effet jusqu’au 1er octobre 2020 pour commercialiser leur contrat PERP ou leur contrat Madelin s’ils n’envisagent pas une mise en conformité avec les nouvelles règles.
Malgré une échéance repoussée au 1er octobre 2020 pour la vente de ces anciens produits, la loi de finances pour 2020 (présentation à l’Assemblée nationale prévue le 25 septembre 2019) pourrait comporter des mesures applicables dès leur adoption au parlement. Il n’est donc pas à exclure que le régime fiscal en vigueur actuellement pour le PERP et la retraite Madelin puisse être modifié et apporter des restrictions. Pour profiter pleinement de la déduction fiscale sur le revenu imposable accordée au titre des versements faits sur un PERP ou un contrat Madelin, les épargnants peuvent souscrire un contrat ou alimenter dès aujourd’hui leur plan avant que la loi de finances pour 2020 ne vienne tout chambouler.
Les détenteurs d’un PERP ou d’un contrat Madelin bénéficient actuellement d’une déduction fiscale du revenu imposable des versements effectués sur leur contrat dans la limite d’un plafond établi. Pour combler la perte de revenu provoquée par le passage à la retraite, un PERP (idéal pour un épargnant avec un taux marginal d’imposition d'au moins 30%) ou un contrat Madelin (réservé aux professions libérales et les indépendants) assure un supplément grâce à une rente viagère.
Pour rappel, la loi Pacte ajoute également une sortie en capital pour donner plus d’attrait à ces placements dits « tunnel ».
Une souscription à un PERP avant le dépôt au Parlement de la loi de Finances pour 2020 bénéficie d’une déduction fiscale dont le plafond est le plus élevé des montants suivants :
Bon à savoir : le solde du plafond de l’année N est reportable sur les trois années suivantes.
Une souscription à un contrat Madelin avant le dépôt au Parlement de la loi de Finances pour 2020 bénéficie d’une déduction fiscale dont le plafond est le plus élevé des montants suivants :
Les détenteurs d’un contrat Perp avant cette année peuvent être concernés par le mécanisme anti-optimisation mis en place par le gouvernement dans le cadre de l’année blanche. En effet, l’année 2018 était une année de transition pour l’établissement du prélèvement à la source. Pour éviter une double imposition aux contribuables, elle a été déclarée année sans impôt. Cette mesure anti-optimisation est appliquée pour dissuader les épargnants tentés de ne pas verser sur leur PERP en 2018. Ainsi, la déduction fiscale appliquée varie en fonction des versements réalisés. Si les versements de 2019 sont plus importants que ceux effectués en 2018 ou si les versements de 2018 sont moins importants que ceux réalisés en 2017, la somme déductible du revenu imposable pour l’année 2019 correspond à la moyenne des versements de 2018 et 2019
En attendant la commercialisation du PER, les détenteurs d’un produit d’épargne retraite (Perp ou contrat Madelin) peuvent continuer les versements et bénéficier de l’avantage fiscal applicable à cet effet. A compter du 1er octobre 2019, le choix leur appartiendra de transférer ou non leur épargne sur un PER.
Par le
La réforme de l’épargne retraite fera des perdants selon François Carlier, délégué général de la CLCV. Les détenteurs d’un contrat Madelin collectif devront se résoudre à un transfert de leur épargne sur un PER. Dans la gestion associative en effet, les décisionnaires sont généralement à la solde des assureurs.
Selon les ordonnances publiées dernièrement, le plan épargne retraite prévu par la loi Pacte sera commercialisé à partir du premier octobre 2019. Il s'agit d'un nouveau produit d'épargne retraite avec une règlementation beaucoup plus souple que celle régissant les offres actuellement sur le marché.
Les détenteurs d’un ancien contrat pourront transférer leur épargne sur ce nouveau produit qui a pour particularité de s’adapter à une carrière professionnelle changeante et évolutive. Les épargnants ont le choix entre conserver leurs anciens contrats (Perp, Madelin, Perco, etc.) ou bien les remplacer par un PER. Il se pourrait cependant que les détenteurs de contrats d’épargne retraite Madelin collectifs ne puissent pas avoir ce choix.
Selon le délégué général de la CLCV, François Carlier, les travailleurs indépendants devront renoncer à certains avantages à l’entrée en vigueur du PER. Les différentes spécificités des contrats vont en effet disparaitre avec l’harmonisation des règles. Les assureurs ne proposeront plus des taux garantis, un avantage dont jouissent actuellement de vieux contrats Madelin. En basculant vers un contrat PER, les épargnants ne pourront plus profiter de cet avantage qui peut aller jusqu’à 3,5% par an sur les fonds en euros. La tendance à la baisse des taux de rendement fait des rémunérations garanties une véritable aubaine. Les détenteurs d’un contrat individuel avec un taux minimum pourront le conserver, mais ce ne sera sûrement pas le cas pour les épargnes en gestion associative.
François Carlier affirme en effet que les associations sont en général « à la solde » des assureurs. A priori, les membres du conseil d’administration de la plupart des associations ont à un moment ou à un autre travaillé dans le monde de l’assurance. Selon le délégué général de la CLCV, rares sont les associations qui jouissent d’une totale indépendance. De ce fait, les clients devront s’attendre à des décisions favorables aux assureurs. Ce parti pris manifeste fera malheureusement beaucoup de perdants puisque les assureurs opteront pour la transformation de ces vieux contrats en un contrat PER qui mettra fin aux taux garantis. Malgré le fait que ce conflit d’intérêts va desservir les épargnants, le gouvernement ne pourra finalement pas intervenir puisqu’il a besoin de cette gestion associative pour promouvoir le PER.
Tout compte fait, la réforme de l’épargne retraite présente des inconvénients certains. Le nombre d’épargnants qui devront renoncer à un contrat lucratif risque d’être élevé. Pour les détenteurs de contrats Madelin collectifs notamment, les améliorations telles que la sortie en capital ou le déblocage anticipé pour l’acquisition d’une résidence principale seront occultées par la suppression du taux garanti.
Par le
Produit d’épargne retraite commercialisé depuis le 1er octobre 2019, le PER remplace les différents produits existants (PERP, Madelin...). Issu de la loi Pacte, sa fiscalité n'a pas été remise en cause : le PER bénéficie du même avantage fiscal que les anciens produits d’épargne retraite.
Grâce à la loi Pacte, un nouveau produit d’épargne retraite est commercialisé depuis le 1er octobre 2019.Il s'agit du plan d'épargne retraite ou PER, un placement simplifié et beaucoup plus souple que les désormais anciens poduits disponibles sur le marché. Ces produits d’épargne retraite avaient du mal à séduire les épargnants à cause d’une règlementation rigide et complexe. Sans oublier que chacun de ces placements était destiné à une catégorie d’actifs spécifique (non-salarié, fonctionnaire, etc.). Pour y remédier, le gouvernement a voté pour un produit de remplacement avec de nombreux avantages.
Le PER reste un placement tunnel : les sommes déposées ne sont en effet pas récupérables avant votre retraite. Il existe heureusement des conditions de déblocages anticipés prévus par la loi :
- expiration des droits à l’assurance-chômage ;
- invalidité ;
- décès de son conjoint ou partenaire de Pacs ;
- surendettement ;
- cessation d’activité suite à une liquidation judiciaire ;
- acquisition de sa résidence principale.
On compte désormais 3 produits PER pour remplacer les autres produits d’épargne retraite :
Les versements volontaires sur un PER sont déductibles du revenu imposable dans la limite d’un plafond imposé. Si l’épargnant n’atteint pas le plafond de déduction, la différence peut être reportée sur les trois années suivantes.
Le plafond de déduction pour l’année 2024 correspond, pour les salariés, au montant le plus avantageux :
Dans le cadre du PER , les épargnants pourront renoncer à cette déduction fiscale à l’entrée afin de bénéficier à la sortie d’une exonération d’impôt sur le revenu sur le capital (et non sur les plus-values).
Exemple d'économie d'impôt pour un salarié avec un PER :
François est célibataire sans enfant, il a une rémunération de 45 000 € net imposable et est imposé à la tranche marginale d'imposition à 30%. Il paye 5 000€ d'impôts sur le revenu par an :
EXEMPLE DE CALCUL DE LA RÉDUCTION D'IMPÔTS PER | Francoise, Salariée avec TMI 30% | Nicolas, salarié, avec TMI à 30% |
Revenus professionnels après abattement de 10% | 45 000 € | 35 000 € |
2 modes de calculs du plafonds de l'avantage fiscal | 4 500 € ou 4 399 € | 3 500 € ou 4 399 € |
Plafond le plus favorable retenu | 4 500 € | 4 399 € |
Somme à verser sur le PER pour optimiser la réduction d'impôts | 4 500€ | 4 399€ |
Réduction d'impôts maximum | 1 350€ (30% x 4 500€) | 1 319 € (30% x 4 399€) |
Il faut savoir que le plafond accordé aux TNS (indépendants, commerçants, artisans, chefs d'entreprise...) est spécifique :
Dans le cas du PER collectif et du PER entreprise, les versements issus de la participation, de l’intéressement, de l’abondement de l’employeur ainsi que les versements obligatoires ne donnent pas droit à la déduction fiscale, mais seront non imposables.
Sur le plan fiscal, le PER propose un régime intéressant puisqu’il reprend en grande partie les avantages accordés aux détenteurs des anciens produits d’épargne retraite.
L'avantage fiscal du PER tient notamment dans le choix de l'imposition à l'entrée ou la sortie du contrat. Ainsi, que vous soyez imposable ou non à l'impôt sur le revenu, le PER vous permet d'optimiser votre épargne.
Dans les faits, plus vous êtes imposable, plus vous avez intérêt à choisir une fiscalité à l'entrée pour déduire une partie de vos versements de votre revenu imposable. Si vous êtes non imposable, optez pour une fiscalité à la sortie afin d'alléger votre imposition lors de la sortie en rente ou en capital.
Les versements volontaires sur un PER individuel ou collectif peuvent être déduits du revenu imposable dans la limite d’un plafond établi. L’épargnant peut toutefois choisir de ne pas bénéficier de cette déduction fiscale. Par ailleurs, les sommes versées au titre de l’épargne salariale sur un PER collectif (Perco) sont entièrement défiscalisées à l’entrée tout comme les versements obligatoires sur un PER catégoriel (Article 83).
Les versements volontaires sur un PER individuel ou collectif déduits du revenu imposable à l’entrée sont soumis à l’impôt à la sortie :
Pour les versements volontaires sur un PER individuel ou collectif non déduits du revenu imposable à l’entrée, la fiscalité à la sortie se présente comme suit :
Pour un bénéficiaire de moins de 50 ans, 70% de la rente est imposable
Pour un bénéficiaire entre 50 et 59 ans, 50% de la rente est imposable
Pour un bénéficiaire entre 60 et 69 ans, 40% de la rente est imposable
Pour un bénéficiaire de plus de 69 ans, 30% de la rente est imposable
Pour les versements au titre de l’épargne salariale sur un PER collectif, la fiscalité dépend du mode de sortie choisi :
Pour les versements obligatoires sur un PER catégoriel, la seule option de sortie est la rente et la fiscalité appliquée correspond au régime des rentes viagères à titre gratuit.
Les fonds placés sur le PER sont investis sur les mêmes supports que ceux disponibles sur un contrat d’assurance vie, à savoir le fonds en euros (au capital garanti) et les unités de compte (placement à risque, mais plus performant).
Bien que les règles régissant le PER soient moins contraignantes que celles des anciens contrats, le capital constitué sur ce type de produit reste bloqué jusqu’à la retraite, sauf cas exceptionnel. Il s’agit ainsi d’un placement à long terme qu’il faut gérer de manière à ce que l’épargne soit investie intelligemment. Pour optimiser le rendement, les avoirs peuvent être placés sur des supports à fort potentiel durant les premières années de vie du contrat. A l’approche de la retraite par ailleurs, la gestion doit privilégier la protection du capital constitué et se tourner ainsi vers les supports plus sécurisés. Afin d’assurer une gestion responsable et optimisée de l’épargne, le PER propose par défaut la gestion pilotée.
L'avantage majeur de ce produit d'épargne retraite est celui de la déduction fiscale des versements. Et l'impact fiscal est d'autant plus grand pour les contribuables fortement imposés. Dès lors, la fiscalité à l'entrée est plus intéréssante.
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Les performances passées ne présagent pas des performances futures
Contrairement aux anciens produits épargne retraite, le PER permet à ses détenteurs de récupérer en une seule fois le capital constitué sur le contrat lors du passage à la retraite. Cette nouvelle option de sortie vient s’ajouter à celle consistant à percevoir une rente viagère.
Deux fiscalités s’appliquent lors d’une sortie totale ou partielle en capital puisque les plus-values et les versements cumulés ne sont pas imposés de la même façon.
En effet, les gains sont assujettis à la flat tax de 30 % tandis que le capital ayant bénéficié de la déduction fiscale à l’entrée est imposable suivant le barème progressif de l’impôt sur le revenu.
Ainsi, la déduction fiscale obtenue à l’entrée au titre des versements volontaires est effacée par la fiscalité appliquée à la sortie. Qui plus est, le retrait d’un capital conséquent au dénouement d’un contrat PER pourrait impacter la tranche marginale d’imposition de l’épargnant. En effet, ce dernier pourrait passer dans une tranche supérieure à celle qu’il avait lors des versements déductibles.
Les rentes viagères issues d’un contrat PER individuel sont imposables suivant le régime de droit commun des pensions de retraite c’est-à-dire soumises à la fiscalité des rentes à titre gratuit. L’imposition s’applique après un abattement de 10 %. Ces rentes sont également assujetties aux prélèvements sociaux. Suivant le montant de la rente, l’application du taux réduit ou du taux à 0 % de la SCG reste possible. Les rentes viagères issues d’un contrat PER sont également soumises à la fiscalité des rentes viagères à titre gratuit.
Les rentes issues d’un contrat PER Collectif sont quant à elles fiscalisées suivant les règles d’imposition des rentes viagères à titre onéreux, comme tel est actuellement le cas pour rentes issues d’une assurance vie. En principe, les rentes sont imposables après un abattement dont le pourcentage est fonction de l’âge de l’épargnant au moment de la perception de la première rente.
Dans le cas où le souscripteur d’un PER décède avant le dénouement de son contrat, la fiscalité régissant l’assurance vie s’applique. La transmission du contrat prend en considération l’âge du détenteur au moment de son décès.
Ce plan fiscal devient moins intéressant lorsque le contractant atteint les 70 ans puisque les avoirs épargnés jusqu’alors entrent dans la succession. Il faut cependant savoir que la liquidation du capital peut coûter plus cher que sa transmission puisque le taux qui s’applique lors d’une succession est potentiellement moins important que celui de l’impôt sur le revenu.
Lors d’une liquidation, le taux est généralement de 30% alors que lors d’une transmission, il est de 20% (jusqu’à 552 324 euros) pour les enfants et le conjoint est exonéré. De ce fait, il est plus avantageux de liquider le plan si à son passage à la retraite le souscripteur n’a finalement pas besoin d’un supplément de revenu.
Par le
Le pouvoir d'achat des Français n'a de cesse d'être bousculé. Après l'envolée des prix à la consommation (source INSEE) en 2022 (+5,2%) et 2023 (+4,9%), c'est désormais le gouvernement qui annonce dans son budget 2025 des mesures de restriction. Heureusement, les réformes sociales récentes du partage de la valeur redonnent une note de positivité. Un grand nombre de salariés vont ainsi voir leur pouvoir d'achat augmenter significativement en 2025 grâce à la loi partage de la valeur. Les entreprises vont être incitées à redistribuer une plus grande part de leurs profits aux salariés, créant ainsi un levier direct sur leur pouvoir d'achat. Analyse.
La loi partage de la valeur a été adoptée le 29 novembre 2023. Les articles 5 et 6 visent notamment à renforcer les mécanismes de redistribution équitable des bénéfices au sein des entreprises, tout en encourageant la compétitivité et la rétention des talents. Ces articles imposent aux entreprises de nouvelles obligations pour mieux partager la valeur ajoutée créée.
Afin de mieux associer les salariés aux performances de son entreprise, la loi n°2023-1107 du 29 novembre 2023 améliore l'accessibilité aux dispositifs d'épargne salariale.
(Source : service-public.fr)
Le partage de la valeur repose sur un ensemble de dispositifs permettant aux salariés de bénéficier directement des performances économiques de leur entreprise.
Concrètement, le principe consiste à verser à chaque salarié une prime liée à la performance de l'entreprise (intéressement) ou représentant une part de ses bénéfices (participation). Les sommes attribuées peuvent, au choix du salarié, lui être versées directement ou être déposées sur un plan d'épargne salariale.
Le but de cette réforme sociale est double :
Loin d’être une simple redistribution, ces mécanismes permettent également de créer une dynamique positive au sein des entreprises, favorisant la motivation et la productivité. Le partage de la valeur devient ainsi un levier stratégique pour encourager le développement durable des entreprises françaises.
👉 À compter du 1ᵉʳ janvier 2025, les entreprises d'au moins 11 salariés devront proposer un dispositif de partage de la valeur, plus avantageux fiscalement et socialement qu'une rémunération classique. Ce dispositif devra être mis en place dès lors que l'entreprise sera profitable : soit un bénéfice net fiscal d'au moins égal à 1 % du chiffre d'affaires pendant 3 années consécutives.
Un dispositif qui pourra prendre la forme :
La loi partage de la valeur apporte des avantages considérables pour les salariés : un gain de pouvoir d'achat pouvant atteindre plusieurs milliers d’euros (dans les entreprises les plus généreuses proposant un abondement à 300 %).
Prenons l'exemple d’un salarié travaillant dans une PME réalisant un chiffre d’affaires stable. Grâce au renforcement de l’intéressement, ce salarié pourrait toucher une prime annuelle représentant jusqu'à 5 % de son salaire brut annuel, ce qui équivaudrait à une augmentation de 1 500 € pour un salaire moyen de 30 000 € brut par an.
Les primes sont, dans certaines limites, exonérées d'impôt sur le revenu, ce qui accroît nettement le pouvoir d'achat.
Les dispositifs de partage de la valeur présentent également des avantages stratégiques pour les chefs d’entreprise. Ils renforcent la motivation et la fidélisation des salariés, tout autant que l'attractivité de l'entreprise sur le marché du travail. De plus, la réduction des coûts liés au turnover des employés et la création d’une meilleure ambiance de travail participent à une amélioration des résultats à long terme.
👉 En redistribuant une partie de ses bénéfices sous forme de participation ou de primes, le chef d'entreprise réduit par ailleurs sa pression fiscale :
L’une des grandes nouveautés de la loi est la Prime de Partage de la Valeur (PPV). Elle permet aux entreprises de verser une prime défiscalisée aux salariés, dans la limite de 6 000 € par an.
En intégrant le partage de la valeur, l’entreprise se positionne comme un acteur responsable, capable d’attirer des talents tout en améliorant sa compétitivité.
Par le
L'intéressement, distribué sous forme de prime, est un outil de rémunération variable qui récompense les salariés en fonction des performances de l'entreprise. Une solution gagnant-gagnant pour les entreprises et leurs salariés, mais qui nécessite la mise en place d'un accord. Et la loi impose un certain formalisme. Alors pour savoir comment mettre en place un accord d'intéressement au sein de votre entreprise, suivez notre guide pratique.
L'intéressement est une prime distribuée aux salariés dans le cadre de l'épargne salariale.
Cette prime est :
En tant qu'entreprise, l'intéressement vous permet de motiver vos salariés et de les associer à vos résultats : une façon de fidéliser les talents en leur offrant un avantage supplémentaire.
En mettant en place un accord d'intéressement, vous bénéficiez :
L'intéressement reste une prime facultative : la loi n'impose donc pas sa mise en place.
Mais chaque entreprise, quel que soit son secteur d'activité, son effectif ou sa forme juridique, peut décider de mettre en place un accord d'intéressement.
Les modalités de mises en place diffèrent ensuite selon la taille de l'entreprise, sachant qu'il est nécessaire de compter au moins un salarié au moment de la signature de l'accord :
La rédaction de l'accord d'intéressement est importante puisqu'elle doit comporter des clauses obligatoires :
Attention, il existe des plafonds légaux pour le versement de la prime d'intéressement :
- un plafond collectif de 20 % maximum des rémunérations annuelles versées dans l'entreprise ;
- un plafond individuel de 75 % du PASS (Plafond Annuel de la Sécurité sociale) soit 34 776 € pour 2024.
Il existe des modèles types d'accords proposés par le site du gouvernement. Vous pouvez également vous adresser à des experts de l'épargne salariale comme ERES, qui vous accompagneront en fonction de vos besoins.
Une fois rédigé, votre accord d'intéressement devra être déposé auprès de la DREETS compétente (Direction Régionale de l'Économie, de l'Emploi, du Travail et des Solidarités) dans un délai de 15 jours. (via une plateforme de téléprocédure)
Il reste ensuite à informer vos salariés de la mise en place d'un accord d'intéressement par tous moyens à votre convenance : affichage dans l'entreprise, note interne électronique... Chaque salarié se verra par ailleurs remettre un livret d'épargne salariale lui expliquant les dispositifs mis en place au sein de son entreprise.
Tous les salariés bénéficient de l'intéressement, quel que soit le contrat de travail (CDI, CDD, contrat d'alternance). Dans les entreprises de moins de 250 salariés, le dirigeant et le conjoint (marié ou partenaire de PACS) non titulaires d'un contrat de travail peuvent aussi bénéficier de l'intéressement.
Non, l'accord d'intéressement est facultatif.
"À partir du 1ᵉʳ janvier 2025, les entreprises de 11 à 49 salariés devront mettre en place au moins un dispositif de partage de la valeur dès lors qu’elles sont profitables. Il pourra s'agir d'un dispositif de participation ou d’intéressement ou d'un plan d’épargne salariale ou d'une prime de partage de la valeur." (Source economie.gouv)
L'accord d'intéressement peut être conclu pour une période allant de 1 à 5 années.
Légalement, la prime d'intéressement doit être versée au plus tard le dernier jour du 5ᵉ mois suivant la clôture de l'exercice. Si l'exercice est en année civile, alors l'intéressement sera versé avant le 1ᵉʳ juin.
Par le
L'épargne salariale est un dispositif qui permet aux salariés de se constituer une épargne avec l'aide de leur entreprise, assortie d'avantages fiscaux. En 2024, la réglementation est venue modifier ce dispositif. Tour d'horizon de toutes les nouveautés 2024 l'épargne salariale.
L'épargne salariale regroupe plusieurs dispositifs comme le plan d'épargne entreprise (PEE), le plan d'épargne retraite d'entreprise collectif (PERCOL) ou le plan d'épargne retraite d'entreprise obligatoire (PEROB).
Le salarié peut y verser dès lors ses primes de participation, d'intéressement, l'abondement de son employeur, une prime de partage de la valeur ou encore ses versements volontaires. Il s'agit concrètement de se constituer un capital tout au long de sa vie professionnelle.
Ces dispositifs offrent des avantages fiscaux et sociaux pour les salariés comme pour les employeurs.
Les primes versées sur le PEE sont déductibles du résultat. L'épargne salariale coûte ainsi moins cher qu'une prime distribuée sous forme de salaire.
Le forfait social (20 %) a été supprimé au 1er janvier 2019 pour les entreprises de moins de 50 salariés.
En 2024, les plafonds de versement pour l'intéressement et la participation ont été revus mécaniquement à la hausse puisqu'ils sont indexés sur le Plafond Annuel de la Sécurité sociale (PASS). Ces nouveaux plafonds permettent aux salariés d'investir davantage sur leurs plans d'épargne salariale avec des avantages fiscaux renforcés.
Au 1er janvier 2024, le plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS) passe à 46 368 € (contre 43 992 € en 2023), soit une hausse de 5,4 %.
👉 Le montant de la prime de participation ou d'intéressement est ainsi plafonné à 34 776€ pour 2024.
En application de la loi sur le partage de la valeur (décret publié le 6 juillet 2024), trois nouvelles situations autorisent les salariés à débloquer par anticipation leur épargne salariale placée sur un PEE.
Vous pouvez ainsi débloquer votre capital si vous effectuez des dépenses liées à :
Pour rappel, les cas de déblocages anticipés de votre épargne salariale déjà existants concernent des évènements majeurs (acquisition résidence principale, surendettement…) ou des accidents de la vie (décès, invalidité...).
En réponse à la demande croissante des salariés pour des investissements responsables, les entreprises devront proposer, à partir du 1ᵉʳ juillet 2024, au moins un fonds d'investissement socialement responsable (ISR) dans leurs PEE et PER. Ces fonds ISR financeront la transition énergétique et écologique.
L'épargne salariale devient ainsi plus verte et responsable, ce qui renforce la responsabilité sociale et environnementale des entreprises.
Dans le cadre de la loi partage de la valeur publiée au Journal officiel le 30 novembre 2023, l'épargne salariale s'ouvre au plus grand nombre.
Ainsi, à compter du 1ᵉʳ janvier 2025, les entreprises d'au moins 11 salariés devront proposer un dispositif de partage de la valeur, plus avantageux fiscalement et socialement qu'une rémunération classique. Un dispositif qui devra être mis en place dès lors que l'entreprise sera profitable (un bénéfice net fiscal d'au moins égal à 1 % du chiffre d'affaires pendant 3 années consécutives).
L’investissement en épargne salariale ou retraite est un placement long terme. Il existe un risque de perte en capital et les rendements ne sont pas garantis.
Les conditions de déblocage sont réglementairement limitées.
Les performances passées ne présagent pas des performances futures.
Par le
La retraite est un moment important de la vie qui se prépare. Vos revenus vont en effet diminuer, alors pour maintenir un niveau de vie confortable, il faut penser "épargne retraite". D'ailleurs, selon le Baromètre 2023 de l’Autorité des marchés financiers (AMF), plus de 56 % des Français actifs déclarent mettre de l’argent de côté pour leurs vieux jours. Et si vous choisissiez l'épargne salariale pour préparer votre retraite ? Analyse.
Placés sur un dispositif d'épargne salarial, les revenus sont nets d'impôts.
Quels sont les dispositifs d'Épargne salariale ?
Quels sont les revenus de l'épargne salariale ?
En capitalisant le plus tôt possible, vous vous assurez tranquillement une retraite plus confortable.
Une fois à la retraite, vos revenus vont diminuer. Capitaliser pour préparer sa retraite consiste alors à se constituer un complément financier pour s’assurer un niveau de vie à la hauteur de ses besoins. Et cela nécessite de nombreuses années en termes d’effort d’épargne. Entre le rendement, la fiscalité et la pérennité des solutions d'épargne choisies, il faut faire preuve de patience.
Une autre façon de compléter le montant de sa pension de retraite est de réduire ses charges. Et cela commence par le poste le plus important : le logement ! Pour s'affranchir du montant d'un loyer ou du remboursement d'un crédit, devenir propriétaire (le plus tôt possible) est LA solution idéale.
👉 Acheter sa résidence principale, c'est un engagement financier sur 15, 20 ou 25 ans. Mais une fois le crédit remboursé, les mensualités disparaissent, ce qui améliore votre pouvoir d’achat au moment de la retraite !
L'épargne salariale prend ici tout son sens : l'acquisition de la résidence principale fait en effet partie des cas de déblocage anticipé du PEE ou du PER d'entreprise. Le capital épargné vous permet ainsi de constituer un apport significatif pour votre projet.
Enfin, pour compenser votre perte de revenu au moment de la retraite, pensez à épargner ! Si l’épargne bancaire est peu rentable (livrets A, épargne logement…), il existe des placements plus ou moins risqués offrant de belles performances :
En choisissant d'alimenter régulièrement votre plan d'épargne salariale, vous vous constituez un patrimoine financier et bénéficiez d'une fiscalité avantageuse. Toutes les primes versées et les dépôts volontaires échappent à l'impôt sur le revenu !
Au moment du retrait, seules les plus-values seront soumises aux prélèvements sociaux à hauteur de 17,2 %.
Une fois placée, votre épargne salariale est bloquée 5 ans dans le cadre du PEE et jusqu'à l'âge de la retraite pour le PER. Il est donc important de réfléchir à ses besoins et projets à moyen et long terme.
Cependant, des cas de déblocage anticipés sont prévus par la loi, dans les cas où vous en auriez vraiment besoin :
Motifs de déblocage | PEE - Plan d'Epargne Entreprise | PER d'entreprise |
Le mariage ou la conclusion d'un PACS | ✔️ | ❌ |
La naissance ou l'adoption d'un 3ᵉ enfant | ✔️ | ❌ |
L'acquisition ou la construction de la résidence principale | ✔️ | ✔️ |
L'agrandissement ou la remise en état de la résidence principale | ✔️ | ❌ |
Un divorce, une séparation, la dissolution d'un PACS avec la garde d'au moins un enfant | ✔️ | ❌ |
La cessation du contrat de travail : licenciement, démission, départ à la retraite | ✔️ | ❌ |
L'expiration des droits aux allocations chômage | ❌ | ✔️ |
La cessation d'activité non salariée à la suite d'un jugement de liquidation judiciaire | ❌ | ✔️ |
L'invalidité (du bénéficiaire, époux(se), partenaire de Pacs, enfants) | ✔️ | ✔️ |
Le décès (du bénéficiaire, époux(se), partenaire de Pacs) | ✔️ | ✔️ |
La création ou reprise d'entreprise | ✔️ | ❌ |
Une situation de surendettement | ✔️ | ✔️ |
La violence conjugale | ✔️ | ❌ |
Les fonds placés sur les dispositifs d'épargne salariale (actions, obligations, fonds monétaires, etc.) offrent des performances intéressantes. Il est recommandé de diversifier ses placements afin de répartir les risques et d'optimiser les rendements. En investissant dans différents supports, il est possible de maximiser les opportunités de croissance tout en limitant l'exposition au risque.
L’investissement en épargne salariale ou retraite est un placement long terme. Il existe un risque de perte en capital et les rendements ne sont pas garantis.
Les conditions de déblocage sont réglementairement limitées.
Les performances passées ne présagent pas des performances futures.
Par le
Vous venez de toucher votre prime de participation et vous avez 15 jours pour décider de son affectation. Que choisir entre la placer sur votre plan d'épargne salariale ou en profiter immédiatement ? Une question qui revient chaque année pour de nombreux salariés ! Découvrons les avantages et inconvénients des deux options.
La prime de participation est une somme versée aux salariés d'une entreprise, représentant une quote-part des bénéfices réalisés. Ce dispositif, mis en place par accord d'entreprise, vise à favoriser le partage de la valeur créée au sein de l'entreprise.
La participation est obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés et elle est versée tous les ans (à partir du moment où il y a des bénéfices).
Tous les salariés bénéficient d'une prime de participation : CDI, CDI, alternants (contrats d'apprentissage et de professionnalisation). Une condition d'ancienneté peut être exigée (3 mois maximum). Et dans certains cas, le dirigeant y a droit également.
Le montant de la participation dépend naturellement des résultats de l'entreprise et résulte ensuite d'une négociation entre les dirigeants et les syndicats dans le cadre d'un accord de participation.
Le montant de la participation est plafonné 34 776€ en 2024 (75 % du PASS plafond annuel de la Sécurité sociale).
C'est une bonne nouvelle lorsque votre employeur annonce le montant de la participation et il est tentant d'avoir envie de récupérer sa prime au plus tôt !
Vous disposez seulement de deux semaines de réflexion pour préciser si vous souhaitez récupérer votre prime de participation sur votre compte en banque. Passé ce délai, le capital est affecté à 50 % sur votre plan d'épargne entreprise (PEE) et 50 % sur votre PER d'entreprise s'il en existe un.
Il est parfois indispensable de récupérer sa prime de participation (coup dur, projet court terme…) mais attention, cela n'est pas sans conséquence. La prime de participation sera en effet soumise à votre impôt sur le revenu, comme vos salaires. Et cela sera d'autant plus pénalisant que votre taux marginal d'imposition (TMI) est élevé.
Vous l'aurez compris, l'idéal est de placer votre prime de participation sur votre plan d'épargne salarial, puisque vous échappez à l'impôt sur le revenu.
Attention, en contrepartie de cet avantage fiscal, votre épargne est bloquée 5 ans sur votre PEE et jusqu'à la liquidation de votre retraite sur un PER d'entreprise. Des cas de déblocages anticipés existent néanmoins (achat résidence principale, mariage, accidents de la vie...).
La participation est facultative dans les entreprises de moins de 50 salariés… Aussi, si un accord de participation existe, alors oui, vous bénéficierez d'une prime de participation.
À compter du 1ᵉʳ janvier 2025, la loi partage de la valeur, imposera aux entreprises d'au moins 11 salariés de proposer un dispositif de partage de la valeur, plus avantageux fiscalement et socialement qu'une rémunération classique. Un dispositif qui pourra prendre notamment la forme d'une prime de participation.
Votre employeur vous adresse un courrier papier ou en ligne pour vous informer du montant de votre participation. Un formulaire sera ensuite à retourner sous 15 jours pour indiquer si vous placez ou récupérez votre prime de participation.
La différence entre la participation et l'intéressement tient dans son origine :
Par le
La loi partage de la valeur, adoptée en novembre 2023, offre un nouveau cadre fiscal et social avantageux pour les petites et moyennes entreprises (PME). En instaurant une obligation de partage des bénéfices, celle loi vise à renforcer le sentiment d'équité et à stimuler la performance collective. Le point sur les entreprises concernées par la loi partage de la valeur.
La loi partage de la valeur transpose l'accord national interprofessionnel sur le partage de la valeur au sein de l'entreprise (ANI) qui a été signé en février 2023. Il s'agit d'un accord dont l'objectif est de mieux associer les salariés aux performances des entreprises, surtout les petites et moyennes entreprises (TPE/PME).
Afin de mieux associer les salariés aux performances de son entreprise, la loi n°2023-1107 du 29 novembre 2023 améliore l'accessibilité aux dispositifs d'épargne salariale.
(Source : service-public.fr)
Il faut savoir qu'aujourd'hui, seules les entreprises de plus de 50 salariés sont dans l'obligation de proposer un dispositif d'épargne salariale avec la distribution d'une prime de participation.
Attention, les sommes versées au titre du partage de la valeur ne se substituent pas aux salaires : c'est le principe de non-substitution.
La nouvelle législation s'applique aux PME de 11 à 49 salariés, à compter du 1ᵉʳ janvier 2025, et qui remplissent les conditions suivantes :
👉 On compte aujourd'hui près de 140 000 entreprises entre 11 et 49 salariés en France ! (source INSEE).
À noter que les entreprises de l'économie sociale et solidaire (associations, mutuelles, coopératives) sont également concernées, à titre expérimental, par la mise en place du dispositif de partage de la valeur.
Plusieurs dispositifs peuvent être mis en place pour partager la valeur :
La loi partage de la valeur est une évolution réglementaire qui offre une opportunité pour les entreprises de renforcer leur attractivité tout en profitant d'un cadre fiscal et social avantageux.
Pour les entreprises, c'est une opportunité pour :
Par le
Composante de l'épargne salariale, la participation est une prime annuelle versée aux salariés qui représente une quote-part des bénéfices de l'entreprise.
Oui ! Lorsqu'une entreprise met en place un dispositif de participation, tous les salariés (CDI, CDD, contrats d'alternance) en bénéficient. Des conditions d'ancienneté de maximum 3 mois peuvent cependant être exigées. Enfin, sous certaines conditions, les dirigeants ont également droit à la prime de participation.
La participation est répartie entre tous les salariés, mais selon des critères variables : temps de présence en entreprise et/ou en fonction des salaires ou de façon uniforme.
Le versement de la participation est plafonné 34 776€ en 2024 (75 % du PASS plafond annuel de la Sécurité sociale) .
La participation est un dispositif obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés, plus précisément lorsqu'elles ont employé sans interruption au moins 50 salariés par mois au cours des 5 dernières années.
À compter du 1ᵉʳ janvier 2025, les entreprises d'au moins 11 salariés devront proposer un dispositif de partage de la valeur, plus avantageux fiscalement et socialement qu'une rémunération classique. Ce dispositif devra être mis en place dès lors que l'entreprise sera profitable : soit un bénéfice net fiscal d'au moins égal à 1 % du chiffre d'affaires pendant 3 années consécutives.
👉 Un dispositif qui pourra justement prendre la forme d'une prime de participation volontaire.
La participation se met en place via un accord de participation entre l'entreprise et les salariés (ou leurs représentants). Il est également possible de rédiger cet accord par décision unilatérale de l'employeur.
L'accord doit définir les modalités de calcul et de répartition des primes distribuées, ainsi que les conditions de gestion des fonds.
L'intéressement est un dispositif mis en place par une entreprise pour rémunérer ses salariés en fonction des résultats obtenus. Il s'agit d'un système de partage de la valeur. Concrètement, les salariés perçoivent une prime, généralement versée sous forme d'épargne salariale, qui est calculée en fonction de la réalisation d'objectifs définis au préalable.
Dès lors qu'un accord d'intéressement existe, tous les salariés sont concernés, y compris le dirigeant salarié (une condition d'ancienneté de 3 mois maximum peut être exigée).
De la même façon que pour la participation, le versement de l'intéressement est plafonné à 34 776€ en 2024 (75 % du PASS plafond annuel de la Sécurité sociale) .
Non, l'intéressement n'est pas obligatoire. C'est un dispositif volontaire mis en place par l'entreprise à l'initiative de la direction ou à la demande des salariés. Cependant, il est fortement recommandé, car il peut apporter de nombreux bénéfices.
Comme évoqué plus haut, à compter du 1ᵉʳ janvier 2025, les entreprises d'au moins 11 salariés devront proposer un dispositif de partage de la valeur.
👉 Un dispositif qui pourra justement prendre la forme d'une prime d'intéressement.
L'intéressement est un dispositif ouvert à toutes les entreprises, peu importe le domaine d'activité, la forme juridique ou le nombre de salariés.
Il est cependant nécessaire de compter au moins un salarié au moment de la signature de l'accord.
👉 pour les entreprises de moins de 50 salariés, une décision unilatérale suffit pour mettre en place l'intéressement ;
👉 pour les entreprises de plus de 50 salariés, un accord d'intéressement est obligatoire, conclu pour une durée allant de 1 à 5 ans.
Par le
Le Plan d'Épargne Entreprise (PEE) est un dispositif d'épargne salariale qui permet aux salariés de se constituer un complément de retraite ou de financer un projet à moyen terme. Mais au-delà des avantages pour les collaborateurs, le PEE présente de nombreux intérêts pour l'entreprise elle-même. Tour d'horizon des raisons pour lesquelles mettre en place un PEE peut être une décision stratégique pour votre entreprise.
Un plan d'épargne entreprise est un système d'épargne collectif mis en place au sein d'une entreprise. Il permet ainsi aux salariés de se constituer une épargne en versant régulièrement sur ce plan une partie de leur rémunération (intéressement, participation). L'entreprise peut également abonder ces versements, ce qui constitue un avantage supplémentaire pour les employés.
À noter que le PEE est un support de placements bloqué 5 ans offrant en contrepartie des avantages fiscaux. Des cas de déblocages anticipés sont cependant prévus par la loi : accidents de la vie (décès, invalidité, rupture du contrat de travail...) ou d'évènements majeurs (mariage, pacs, acquisition de la résidence principale...).
Le PEE n'est destiné qu'à votre entreprise, mais il est possible de mettre en place un plan entre plusieurs entreprises ou au sein d'une branche professionnelle pour faciliter l'accès des petites entités à l'épargne collective. Il s'agit alors d'un PEI : plan d'épargne interentreprises.
La loi partage de la valeur a introduit une nouvelle dynamique dans le paysage de la rémunération et de l'épargne salariale :
Afin de mieux associer les salariés aux performances de son entreprise, la loi n°2023-1107 du 29 novembre 2023 améliore l'accessibilité aux dispositifs d'épargne salariale.
(Source : service-public.fr)
En encourageant le versement de primes aux salariés, la loi partage de la valeur renforce l'intérêt pour les dispositifs comme le PEE !
Ainsi, à compter du 1ᵉʳ janvier 2025, les entreprises d'au moins 11 salariés devront proposer un dispositif de partage de la valeur, plus avantageux fiscalement et socialement qu'une rémunération classique.
Voici l'impact d'une prime de 1000 € brut versée sur un plan d'épargne salarial par rapport au versement d'une prime classique, en fonction de la taille des entreprises :
* Le forfait social est une cotisation de l'employeur à destination de la Sécurité sociale qui s'applique sur certaines rémunérations. (Source economie.gouv)
(1) Les charges patronales représentent 42 % d'un salaire brut, ici soit 420 €.
(2) Les charges salariales s'élèvent ici en moyenne à 25 % pour les cadres (23 % pour les non-cadres).
Attention, l'abondement est plafonné à 8 % du plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS) soit 3 709,44 € en 2024 et l'employeur est limité à 300 %.
Si la mise en place d'un plan d'épargne entreprise est facultative, les entreprises de plus de 50 salariés sont dans l'obligation de disposer d'un accord d'intéressement et en conséquence de rendre obligatoire l'existence du PEE.
Comment mettre en place un PEE ?
👉 Il est nécessaire d'obtenir un accord collectif au sein de l'entreprise et pour cela, l'entreprise doit compter au moins un salarié, en plus du dirigeant ou du mandataire social.
Plusieurs étapes sont nécessaires :
Les TPE ou PME (petites et moyennes entreprises) bénéficient de formules simplifiées pour la mise en place d'un plan d'épargne entreprise. Il existe ainsi des formules "clés en main" : PEI - Plan d'Epargne Interentreprises.
Par le
La « prime Macron » a été mise en place en réponse à la crise des Gilets jaunes en 2018 afin de redonner du pouvoir d’achat aux salariés. En contrepartie de l’octroi volontaire de cette aide, les employeurs bénéficient d’avantages fiscaux. Rebaptisé « prime de partage de la valeur » (PPV) en 2022, ce dispositif, maintenu jusqu’à fin 2026, présente de multiples atouts pour les entreprises et leurs collaborateurs. Zoom sur les enjeux de la prime de partage de la valeur.
La forte inflation de ces dernières années pèse sur le portefeuille des Français. En conséquence, entre autres aides, le gouvernement a introduit la prime de partage de la valeur (PPV), versée par les employeurs à leurs salariés.
L'octroi de ce complément de la rémunération classique se fait sur la base du volontariat.
La PPV se distingue de la prime Macron (ou prime exceptionnelle de pouvoir d’achat - PEPA) par l’absence de condition de ressources. Cette prime exceptionnelle s’adresse donc à toutes les catégories de salariés, qu’ils soient :
Les travailleurs handicapés en situation d’emploi spécialisé (ESAT) sont également concernés.
Le champ d’application de la PPV est très large. Il inclut tant les employeurs de droit privé (entreprises, associations) que ceux de droit public (établissements publics à caractère commercial, industriel et administratif), sans condition de secteur d’activité ni d’effectif.
Bien que chaque employeur fixe librement le montant de la prime de partage de la valeur, il existe un plafond d’exonération fiscale s’élevant généralement à 3 000 euros par an et par bénéficiaire. Pour les sociétés ayant un accord de participation ou d’intéressement en place dans le cadre d’un plan d’épargne entreprise, ce maximum peut être relevé jusqu’à 6 000 euros. Toutefois, l’employeur peut décider d’octroyer une somme plus conséquente.
Par ailleurs, il lui est possible de moduler le montant de la prime en fonction de critères objectifs tels que :
En revanche, toute différenciation fondée sur l’évaluation individuelle de la performance ou du mérite est interdite. Il convient de souligner que le versement de cette prime ne doit pas remettre en cause les augmentations salariales prévues par les accords collectifs.
L’instauration de la prime de partage de la valeur et la définition des modalités doivent être formalisées par la voie :
Le versement peut être effectué en une ou plusieurs fois au cours de l’année, généralement à une périodicité trimestrielle, et depuis le 1er janvier, la loi autorise deux paiements annuels de la PPV, mais le plafond global d’exonération n’est pas doublé.
En plus de fournir aux salariés un complément de rémunération exonéré d’impôt, la PPV, c'est :
Cependant, l’exonération d'impôt sur le revenu, ainsi que des cotisations et des contributions sociales pour les bénéficiaires, est soumise à une double limitation :
Ceux qui ne satisfont pas à ces critères ont droit à une exonération fiscale partielle en optant pour un versement sur un plan d’épargne entreprise, sans dépasser 3 000 euros ou 6 000 euros.
La prime de partage de la valeur peut être attribuée jusqu’en 2026, dans le respect des conditions légales et réglementaires en vigueur. Celles-ci sont néanmoins susceptibles d’être modifiées par décret, en particulier les dispositions relatives à la fiscalité.
La prime de partage de la valeur n’étant pas soumise à cotisations sociales, qui financent les pensions, n’est pas intégrée aux ressources comptabilisées pour le calcul des droits. En revanche, elle peut avoir un impact sur le cumul emploi-retraite. Dans les régimes à points, notamment, si les revenus d’activité (incluant la PPV) assujettis aux prélèvements sociaux sont supérieurs à un certain plafond, le versement de la pension de retraite peut être suspendu en totalité ou en partie.
Par le
Largement plébiscitée par les salariés et les entreprises, l'épargne salariale est un dispositif doté d'une fiscalité très avantageuse. Mais selon le type de support choisi et l'origine des fonds versés, la fiscalité est différente. Explications.
L'épargne salariale est avant tout un dispositif gagnant-gagnant permettant aux salariés de participer aux performances de l'entreprise. Ainsi, avec l'aide de votre employeur, vous épargnez pour réaliser des projets et préparer votre retraite dans un cadre fiscal privilégié.
Comment ?
👉 L'entreprise peut verser des primes de participation et/ou d'intéressement, ainsi qu'un abondement à ses salariés sur différents dispositifs que sont le plan d'épargne entreprise (PEE) ou les plans d'épargne retraite entreprise (PERCOL ou PEROB).
Si vous décidez de profiter pleinement de vos primes de participation et d'intéressement en les encaissant sur votre compte courant, alors celles-ci seront soumises à l'impôt sur le revenu. En revanche, si vous décidez de les placer sur votre PEE ou sur un PER d'entreprise, elles seront exonérées d'impôts.
Dans ce cas, seules la CSG et la CRDS seront prélevées au taux de 9,7 %.
Ce qu'il faut savoir :
Ce qu'il faut retenir :
Fiscalité pendant la vie du PEE | Fiscalité lors d'un déblocage | |
Participation |
Exonération d'impôt sur le revenu dans la limite de 75 % du PASS soit 34 776€ en 2024 | Exonération d'impôt sur le revenu, mais les plus-values réalisées sont soumises aux prélèvements sociaux à hauteur de 17,2 %. |
Intéressement | ||
Abondement employeur |
Exonération d'impôt sur le revenu dans la limite de 8 % du PASS soit 3 709€ en 2024 et plafond de 6 677€ en cas d'investissement en titres de l'entreprise. |
|
Versements volontaires du salarié | Non déductibles du revenu imposable |
Les primes versées par l'employeur sont exonérées d'impôt sur le revenu et les versements volontaires (contrairement au PEE) peuvent être déduits du revenu imposable, dans la limite des plafonds d'épargne retraite fixés par la loi.
À l'issue du contrat ou lors d'un déblocage anticipé, les versements déductibles à l'entrée vont subir l'impôt sur le revenu et les plus-values seront soumises à la flat tax de 30 %.
Lorsque l'avantage fiscal n'a pas été utilisé à l'entrée sur les versements volontaires, ceux-ci ne seront pas soumis à l'impôt sur le revenu. Les plus-values seront soumises aux prélèvements sociaux au taux de 17,2 %.
Les entreprises paient moins de charges et les primes versées sont déductibles du bénéfice imposable. À noter que le forfait social (20 %) a été supprimé au 1ᵉʳ janvier 2019 pour les entreprises de moins de 50 salariés.
Voici l'impact fiscal et social d'une prime versée sur un plan d'épargne salarial par rapport au versement d'une prime classique :
* Le forfait social est une cotisation de l'employeur à destination de la Sécurité sociale qui s'applique sur certaines rémunérations. (Source economie.gouv)
(1) Les charges patronales représentent 42 % d'un salaire brut, ici soit 420 €.
(2) Les charges salariales s'élèvent ici en moyenne à 25 % pour les cadres (23 % pour les non cadres).
L’investissement en épargne salariale ou retraite est un placement long terme. Il existe un risque de perte en capital et les rendements ne sont pas garantis.
Les conditions de déblocage sont réglementairement limitées.
Les performances passées ne présagent pas des performances futures.
Par le
Pour rappel, le plan d'épargne entreprise est une solution d'épargne proposée par les entreprises pour permettre à leurs salariés de se constituer un portefeuille de valeurs mobilières (action, obligations…) tout en bénéficiant d'avantages fiscaux et sociaux.
Le PEE est :
L'un des principaux atouts du PEE réside dans ses avantages fiscaux : les sommes issues de vos primes de participation et d'intéressement placées sur votre PEE bénéficient en effet d'une exonération d'impôt sur le revenu (Seules la CSG et la CRDS sont dues à hauteur de 9,7 %).
Ensuite, si vous souhaitez débloquer votre épargne au bout de 5 ans (ou pour tout évènement de déblocage anticipé) celle-ci est exonérée d'impôt sur le revenu. Seules les plus-values générées sont soumises aux prélèvements sociaux à hauteur de 17,2 %.
L'abondement employeur est un supplément de rémunération que peut verser l'entreprise sur le plan d'épargne entreprise (PEE) du salarié, en complément de ses versements volontaires. Il s'agit d'un véritable coup de pouce, car il permet aux salariés d'augmenter leur épargne sans effort supplémentaire.
👉 Un avantage incitatif conçu pour encourager l'épargne salariale et fidéliser les collaborateurs.
Quelles sont les modalités de l'abondement ?
Le PEE est un outil très intéressant pour préparer sa retraite, car il permet de se constituer un capital sur le long terme et de disposer ensuite d'un complément de revenus.
Exemple de capital disponible pour ma retraite, d'ici à 20 ans :
PEE | |
Versement volontaire | 2 000 € |
Taux abondement | 150 % |
Abondement | 3 000 € |
Abondement net (abondement brut - CSG CRDS 9.7%) | 2 709 € |
CAPITAL ÉPARGNÉ PAR AN | 4 709 € |
Hypothèse du nombre d'années jusqu'à la retraite | 20 ans |
Hypothèse du taux de rendement moyen | 3 % |
CAPITAL A LA RETRAITE | 130 329 € |
Ainsi, en versant 2 000 € / an pendant 20 ans sur votre PEE , avec une contribution de l'entreprise de 150% , votre capital disponible au moment de la retraite sera de 130 329€.
Vous l'aurez compris, le PEE est un dispositif d'épargne particulièrement avantageux, tant sur le plan fiscal que pour préparer sereinement sa retraite. En optimisant vos placements et en épargnant régulièrement, vous pouvez faire fructifier votre capital de manière significative.
Par le
Le plan d'épargne retraite d'entreprise collectif (PERCOL) est l'un des compartiments des PER issus de la Loi Pacte en 2019. Il s'agit d'un produit d'épargne salariale mis en place au sein des entreprises et qui permet aux salariés, tout au long de leur vie professionnelle, de se constituer un capital en vue de leur retraite.
Ainsi, au moment de la liquidation de leur retraite, les salariés pourront débloquer leur épargne accumulée, sous forme de capital ou de rente.
Le PERCO est l'ancienne génération du PERCOL. La loi Pacte, en 2019, a en effet simplifié et amélioré le fonctionnement de l'épargne retraite en lançant le plan d'épargne retraite (PER).
On distingue désormais 3 grandes catégories de PER :
Toutes les entreprises sont libres de proposer un PERCOL à leurs salariés, à partir du moment où il y a au moins 1 salarié en plus du chef d'entreprise. La mise en place du plan d'épargne d'entreprise collectif se fait soit à l'initiative du dirigeant, soit dans le cadre :
Tous les salariés peuvent bénéficier du PERCOL proposé par leur entreprise. Il n'y a donc pas d'exclusion, mais une condition d'éligibilité liée à l'ancienneté (3 mois maximum).
Sont ainsi bénéficiaires du PER d'entreprise collectif :
Attention, les stagiaires (qui ne sont pas des salariés de l'entreprise) ne peuvent ahérer au PERCOL.
L'alimentation du plan d'épargne d'entreprise collectif s'effectue au moyen de versements issus :
L'épargne est ensuite investie soit en gestion libre (vous choisissez parmi les fonds mis à disposition) soit en gestion pilotée (vous définissez un profil épargnant et c'est la société de gestion qui arbitre et s'assure de la sécurisation de vos fonds à mesure que la retraite approche).
Le PERCOL est un produit d'épargne retraite qui s'envisage sur le long terme puisque les fonds ne seront disponibles qu'au moment du départ à la retraite. On parle alors de produit "tunnel". Mais il peut arriver que des évènements viennent perturber la planification financière des salariés et qu'ils aient besoin de débloquer leur épargne.
La loi autorise dès lors une sortie anticipée pour les motifs suivants :
👉 Les salariés qui adhèrent à un PERCOL bénéficient d'une épargne retraite complémentaire : une solution intéressante pour palier la perte de pouvoir d'achat au moment de la retraite.
De plus, les sommes versées sur le PERCOL sont déductibles du revenu imposable dans les limites des plafonds d'épargne retraite.
👉 En proposant un PERCOL à ses salariés, l'employeur offre un dispositif d'épargne attractif, véritable outil de fidélisation.
Sans oublier l'attrait fiscal puisque :
Le PERCOL est un produit flexible (le salarié choisit le montant et la fréquence de ses versements) qui offre des performances intéressantes dès lors que l'on choisit des unités de compte.
Les versements issus des primes de participation, d'intéressement, l'abondement ou encore la prime de partage de la valeur sont exonérées d'impôt sur le revenu pour le salarié. Pour les entreprises de moins de 50 salariés, elles sont exonérées de forfait social.
Les versements volontaires sont également déductibles des impôts, dans la limite des plafonds d'épargne retraite légaux.
En cas de retrait ou déblocage anticipé, les versements déductibles à l'entrée vont subir l'impôt sur le revenu et les plus-values seront soumises à la flat tax de 30 %.
Lorsque l'avantage fiscal n'a pas été utilisé à l'entrée sur les versements volontaires, ceux-ci ne seront pas soumis à l'impôt sur le revenu. Les plus-values seront soumises aux prélèvements sociaux.
L'abondement de l'entreprise est exonéré d'impôt sur le revenu dans la limite de 7 419€ et les versements volontaires du salarié issus de l'intéressement et de la participation sont exonérés d'impôt sur le revenu dans la limite de 34 776€ (soit 75% du PASS 2024).